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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 22:14

 

 

 

 

 

 

                                       Enfin un indice ! Prunie L'Aventurière était soulagée ! 

 

Le couple lui indiqua avec force détails la route pour aller chez Onésime et

 

Henriette-Paulette Petit.

 

Elle suivit à la lettre leurs indications, précieusement notées sur le "carnet de

 

bord" qui ne la quittait pas. Elle y mettait les noms, prénoms, adresses,  numéros

 

de téléphone, âges approximatifs, caractéristiques principales de tous ses

 

clients, même très occasionnels. Les noms de leurs animaux, le travail effectué,

 

plus des remarques et critiques sur le caractère et l'attitude des protagonistes.

 

Le pépé, fort obligeant, lui dessina un plan. Toute ravigotée, elle repartit sur les

 

chapeaux de roues, appliquant scrupuleusement ce qu'on lui avait dit. Donc, bien

 

entendu, elle se perdit, et se retrouva dans un petit chemin sans issue. Puisqu'il 

 

débouchait sur la rivière, non loin du Camping "Verte Rive", bien mal-nommé en 

 

cette saison. "Caca d'Oie Rive" aurait mieux convenu, après les pluies

 

diluviennes de printemps.

 

Et, évidemment, en tentant un demi-tour audacieux, elle s'embourba.

 

Il en fallait davantage pour décourager une aventurière de sa trempe.

 

Elle tenta un peu de dégager les roues,  grattant dans la gadoue avec ce qu'elle

 

avait sous la main, le manche de son parapluie. Jugea vite fait qu'elle n'y

 

arriverait pas dans un délai acceptable. Enfila les bottes en caoutchouc qu'elle

 

laissait toujours dans son coffre ... Il faut être prévoyante lorsqu'on passe sa vie

 

à se promener en terre inconnue, voire en milieu hostile.

 

 Puis elle s'en fut à travers champs, ses chaussures à la main. Avec, en

 

bandoulière, son petit sac de travail.

 

Qui contenait : un tablier, des pantoufles, une bouteille d'eau presque vide,

 

quelques biscuits écrasés ... et le petit carnet.

 

Elle n'avait donc aucun souci à se faire, tout irait bien...

 

Une fois de plus, elle s'en sortirait...  

 

 

    

 

 

 

 

 

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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 18:37

  

 

 

 

 

 

(Texte republié) 

 

 

 

 

                                                O   N   E   S   I   M   E 

                   

               

 

 

                  (CECI        E S T         U N E        H I S T O I R E        V R A I E)      

 

 

 

                                 Ce jour-là, Prunie l'Aventurière fut avertie au dernier moment

 

qu'elle devait remplacer une collègue pour faire le ménage chez Mme Henriette

 

Petit, dans le bourg voisin. En vitesse, elle regarda l'annuaire chez sa précédente

 

cliente, et s'aperçut avec ennui que le village comptait de nombreux Petit, tous

 

avec un prénom masculin. Aucune Henriette. On met le prénom du mari sur les

 

annuaires, et, même devenues veuves les femmes préfèrent le laisser. Elles ont

 

tellement peur d'être attaquées, P.L'A. le savait bien. 

 

Elle partit donc à l'aventure à l'adresse du premier Petit, Claude. Avec un peu de

 

chance, sa femme s'appellerait Henriette.  

 

Ce n'était pas le cas, Claude était célibataire, et ne voyait pas d'Henriette parmi

 

les Petit de sa connaissance. Il lui indiqua l'adresse d'un couple Petit d'un certain

 

age, qui pourrait éventuellement faire l'affaire. Mais, là non plus, la dame ne se

 

prénommait pas Henriette. P.L'A. commençait à se faire du souci, le temps filait,

 

elle serait bientôt vraiment en retard, et finirait sa journée à pas d'heure, comme

 

souvent. Sans compter les probables récriminations d'Henriette sur tous ces

 

gens pas sérieux qui ne voulaient pas travailler, alors que Le Bureau avait

 

formellement promis une remplaçante à telle heure pile.

 

Elle tenta un autre couple Petit, dont les précédents connaissaient l'existence,

 

dans un hameau un peu isolé. Ce n'était pas les bons non plus, Prunie sentait le

 

désespoir l'envahir. Ils ne voyaient pas du tout ... Henriette, Henriette, non je ne

 

connais pas d'Henriette, répétait la mémé pour la dixième fois. Ce qui énervait

 

Prunie. Tout le monde connaît au moins une Henriette, même si elle ne s'appelle

 

pas Petit ...

 

P.L'A. n'arrivait pas à prendre congé. Malgré ses remerciements, et ses adieux 

 

renouvelés, le couple tentait encore et encore de dénicher dans sa mémoire

 

une Henriette Petit. Madame répétait son leitmotiv, Monsieur réfléchissait, en

 

silence, ce qui était déjà ça. Et disait, de temps en temps, entre deux "Henriette,

 

Henriette ..." de sa femme :

 

"Attendez, attendez ... voyons, voyons ... Henriette ...". Et, zou, ce prénom

 

 relançait son épouse, qui recommençait son monologue.

 

Prunie était au bord de la crise de nerfs. Quand ses heures étaient payées, elle

 

supportait héroîquement les rabâchages des personnes âgées. Et avec le sourire

 

encore, jusqu'aux oreilles, même si en esprit elle serrait les dents bien fort.

 

Mais là, en plus de se rendre malade, elle allait perdre deux heures de travail,

 

faute d'avoir été capable de se débrouiller. Cacao se moquerait gentiment d'elle

 

ce soir, lorsqu'elle s'écroulerait chez elle pour lui raconter ses errances.

 

Comme je suis nulle se disait-elle, pas fichue de trouver une Henriette. Pourquoi

 

n'ai-je pas pensé à me renseigner à la Mairie, quelle idiote, mais quelle idiote ! 

 

Le temps d'y aller maintenant, il sera tard, Henriette me disputera bien sûr à

 

mon arrivée, elle téléphonera peut-être même au Bureau pour se plaindre.

 

Et voilà ! On me donnera encore moins de remplacements. On dira que je suis une

 

godiche et qu'on ne peut me confier que des clients dont j'ai l'habitude ... 

 

Alors que cette Henriette aurait pu me faire de l'usage, ma collègue en a pour un

 

moment, on doit l'opérer. Non, vraiment, je m'en veux, je m'en veux !

 

Et soudain, du fond se sa détresse, elle entendit le pépé s'exclamer, non

 

"Euréka", mais "Onésime" !

 

--  Onésime ! Onésime ! Je suis sûre que cette Henriette, c'est la femme

 

d'Onésime !

 

--  Mais non, dit la mémé, la femme d'Onésime, elle s'appelle Paulette !

 

--  Je sais, je sais, mais je sais pourquoi ! C'est parce qu'à l'école, on se moquait

 

d'elle en lui chantant " A bicyclette ! ". Alors après, elle a décidé de se faire

 

appeler Henriette !

 

                                                        

 

                                                                                             ( A     SUIVRE   . . . )

 

 

 

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22 mars 2018 4 22 /03 /mars /2018 01:51

 

 

 

 

 

 

...  Le lendemain matin, le nouveau shampooing n'est pas concluant.

Se mouiller la tête est tout simplement ce qu'il ne fallait pas faire... 

Elle l'apprend à ses dépens,.. Le temps de boire un café,ses cheveux

frisent et gonflent de plus en plus.Au bout d'une heure, cela prend des

proportions plus ou moins "inquiétantes"...

Cela plaira-t-il à la future fiancée ? That's the question...

Un "léger" doute l'effleure... 

 

 

 

 

Tant pis, se dit-elle, voilà une coiffure Afro...

C'est original au moins ! 

La voilà qui se prépare, s'habille, se pomponne, se maquille au mieux,

et saute dans sa 4 L. 

Avec laquelle, fidèle à la devise des cavaliers "en avant, calme et droit',

elle caracole vers la fête... Car "quand faut y aller, faut y aller" isn'it...

 

 

 

 

 

Arrivée au restaurant, pour ne, donc, pas faire "honte" à son "amie", 

avec sa 4 L, elle ne s'arrête pas sur le parking réservé aux clients.

Elle contourne  le bâtiment, et se gare vers l'entrée de service.

 

 

 

 

 

 

 

 

La fiancée du jour, son "amie", l'a vue passer.

Et,sans doute prise du remords d'avoir critiqué la vieille voiture, 

se précipite à sa rencontre...

...Là, elle la contemple, médusée, pantoise, épouvantée,horrifiée,

affolée, "échevelée, livide, au milieu des tempêtes", et, bien qu'au bord de

l'apoplexie, du malaise, vagal, cardiaque, définitif...parvient à articuler : 

- Mon Dieu ! On dirait "CACAO" ! ! !

... Faisant allusion à la petite fille noire des livres de "Martine",

qu'elles affectionnaient   dans leur enfance...

Depuis plus de trente-cinq ans maintenant, ce surnom est resté.

Même si les cheveux de "Cacao" ne sont plus crépus, ni même frisés, 

ce nom lui plait beaucoup....

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 23:44

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     ... En ce temps-là, "Cacao" est jeune, pas très riche ( déjà ! )

et ne s'appelle pas encore CACAO....

( Bon, ça commence bien cette histoire, dès le début on ne comprend

rien... Evidemment.. Puisque c'est une des ces anecdotes idiotes 

qu'affectionne cette satanée Cacao... )

...Une grande amie lui annonce ses fiançailles, et l'invite au repas

de fête, dans un restaurant chic, assez  loin de la ville. 

- Tu sais, je tiens à ce que mes invités fassent bonne impression à ma

future belle-famille.

- Ne t'en fais pas, pour ma part, je serai à la hauteur.

Puis elles discutent de choses et d'autres. Au moment de se quitter,

l'amie  dit soudain :

- Mon Dieu ! Tu ne vas pas venir avec ta 4 L ?

- Ben..si, avec quoi veux-tu que je vienne ?

- Oui, bien sûr... Pas de problème...

Cacao saisit le message. Si changer de voiture n'est guère possible, soigner

au maximum son apparence l'est.

Elle fait consciencieusement les boutiques, trouve une tenue parfaitement

adéquate à la situation, achète de superbes chaussures, et un sac à main

assorti. Et, bien sûr, prend pour la veille rendez-vous chez le coiffeur.

Pour la première fois, elle a décidé de se faire faire une permanente.

Ainsi, se dit-elle, mes cheveux ne voleront pas dans tous les sens.

Je resterai impeccable.

A la fin de la séance, elle se trouve, certes, bien coiffée, mais un peu trop

frisée peut-être... Pas grave, se dit-elle, une fois rentrée chez elle.

Je vais me relaver la tête, cela atténuera l'effet. Mes cheveux seront

plus flous,ce sera très joli.

Aussitôt dit, aussitôt fait... Le résultat ne l'enthousiasme guère, il ne

change  pas grand-chose. On dirait même...mais non, c'est une idée. . .  

Une bonne  nuit de sommeil va aplatir la coiffure, et le matin, un nouveau

rinçage la défrisera un peu, c'est évident...

 

 

 

                                                         ( A Suivre...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POURQUOI DIABLE L'APPELLE-T-ON "CACAO"  ?    (Texte de 2012 remanié en 2 parties )
POURQUOI DIABLE L'APPELLE-T-ON "CACAO"  ?    (Texte de 2012 remanié en 2 parties )
POURQUOI DIABLE L'APPELLE-T-ON "CACAO"  ?    (Texte de 2012 remanié en 2 parties )
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18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 06:27

 

 

       Pour le défi d'Evy (n°153) du Dimanche 18 Mars 2018

                  Blog "Plume de poète et ses défis"

                                       

 

 

                                                          http://plume-de-poete.over-blog.com/

 

 

 

               Thème : Le printemps, instant magique.

                         ... Parlons donc du printemps. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce printemps-là il ne vit pas

La couleur des camélias

La beauté des magnolias

Mauves ou blancs pas de lilas

Non il ne vit rien de cela.

Pourtant dans ce quartier-là

Les rues portaient des noms de fleurs :

Rue des tulipes, des campanules 

Rue des jonquilles, des renoncules

Les jardins étaient en couleur

Les aurait-il mieux vus ailleurs ?         

Non, il ne le croyait pas

C'est juste qu'il ne pouvait pas

Quand on va mal ici ou là

On ne voit rien de tout cela.        On n'imagine même pas

Qu'un jour on le reverra. 

 

 

                                                                  Cacao.

 

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18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 00:01

 

 

 

 

 

 

 

                          La Page Sept était un enfant très dynamique et très sportif.

 

Tous les sports l'intéressaient. On ne comprit jamais comment, à deux ans,

 

il réussissait assez souvent à mettre un ballon dans un "vrai" panier de basket

 

pour adultes.

 

En général en grande forme, il eut cependant d'étranges maladies, comme la

 

"ravicelle". 

 

Vers ses cinq ans, lorsque vint la question idiote que l'on pose toujours aux

 

enfants sur ce qu'ils aimeraient faire "plus tard", il répondit :

 

-- Je voudrais faire sauveur du monde.

 

Ce mysticisme soudain étonna et alarma un peu. Des précisions  s'imposaient,

 

qu'il donna de bonne grâce.

 

--  Sauveur du monde, ça veut dire surtout les animaux. D'abord, je ferai pilote

 

   de course, comme ça je gagnerai beaucoup d'argent. Après,  j'irai "dans la

 

   forêt de la jungle" ... ça existe "la forêt de la jungle" ?

 

  ( Il commençait à douter de tant de choses, comme le Père Noël par exemple,

 

   il préférait se renseigner.)

 

--  Oui, oui ! Bien sûr que ça existe.

 

--  Alors, comme j'aurai beaucoup de sous, je les donnerai aux chasseurs, pour

 

    qu'ils arrêtent de tuer les animaux.

 

--  Bonne idée ! Mais comment feras-tu toi même pour te nourrir dans "la forêt

 

    de la jungle" ? Tu seras obligé de tuer des bêtes  ...

 

--  Ah, non ! Je rentrerai à midi ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 mars 2018 6 17 /03 /mars /2018 00:14

 

(Déjà publié le 17 Mars 2011)

 

Ce 17 Mars, comme tous les 17 Mars depuis 34 ans, c'est

l'anniversaire du premier des neveux de Cacao : celui surnommé

                       "LA  PAGE  SEPT"

 

    Voici une petite histoire vraie, en 2 parties, dont il est

       le héros. Alors, bon anniversaire, ma Page Sept !   

 

 

 

 

 

 

 

-- Prunie L'Aventurière, dit Cacao, tu sais que j'ai quatre neveux et deux

 

   nièces. Cela m'a donné six "enfants", avec tous les avantages, et aucun

 

   inconvénient.

 

   Des filles, je t'ai déjà parlé : Carotte et La Page Huit.

 

--  Oui, mais tu ne m'as toujours pas dit pourquoi ce surnom. Comme ils sont 

 

    six, je ne comprends pas.

 

--  Je vais t'expliquer. Le premier bébé fut un garçon. Bien rond, très beau, qui

 

   devint un enfant au coeur tendre, agréable et facile, toujours de bonne

 

   humeur. Il aimait qu'on lui lise des histoires. Parmi les nombreux livres

 

   pour enfants qu'il affectionnait, il avait un favori. Un livre où chaque page

 

   racontait l'histoire d'un animal.

   

   Et dans ce livre, il avait une préférence. Si bien que les soirs où il était là,

 

   nous nous faisions ce petit plaisir idiot, demander malicieusement, sûrs de

 

   sa réponse :

 

--  Quelle page ?

 

--  La sept ! Le gros boeuf !

 

  Et nous étions heureux ... il nous en fallait peu. 

 

  Le surnom est resté. L'enfant, bien grand maintenant, est devenu pour

 

   les initiés "La Page Sept". Par conséquent, sa petite soeur, celle qui suit

 

   "La Page Sept", fut évidemment baptisée "La Page Huit".

 

  Tu vois, Prunie L'Aventurière, dans toutes les familles, il y a des secrets.

 

  Plus ou moins graves. Les secrets agréables et légers peuvent être

 

  racontés aux amis. Surtout si l'histoire semble sans intérêt. Parce que ceux

 

  qui l'écoutent,  tout en s'en fichant, voguent dans leur tête vers leurs petits

 

   "secrets" à eux...

 

 

 

                                                                                            ( A SUIVRE...) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                   La Page Sept de nos jours

 

 

 

 

 

Pour lire les histoires de "La Page Huit" :

 

http://cacao.over-blog.fr/article-maurice-et-la-page-huit-69054151.html 
 

http://cacao.over-blog.fr/article-maurice-et-la-page-huit-2-69302786.html

 

 

http://cacao.over-blog.fr/article-maurice-et-la-page-huit-3-69317159.html

 

 

 

 

             La Page Huit de nos jours 

 

 

 

 

        Pour lire les histoires de "Carotte" :

 

 


http://cacao.over-blog.fr/article-carotte-et-sa-signature-70281681.html  

 

http://cacao.over-blog.fr/article-les-saucisses-cocktail-69049291.html

 

http://cacao.over-blog.fr/2018/03/pour-la-journee-des-femmes-ce-8-mars.html

 

 

 

 

 

 

 

 

                         Carotte de nos jours

 

 

 

 
 

 

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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 23:51
UN TEMOIGNAGE DE PRUNIE L'AVENTURIERE

 

 

-Bonjour, Cacao !

- Par exemple ! Prunie L'Aventurière ! Te revoilà enfin !

- Oui, Cacao. Je t'avais un peu abandonnée. J'ai eu tant à faire ces

derniers temps.

- Que me racontes-tu, Prunie ? Une petite anecdote dont tu as le secret ?

- Oh, une toute petite, Cacao. Il  ne m'arrive pas grand-chose en ce

moment. Mais il y a quelques jours, j'ai pensé à toi, en observant un

instant de vie de tous les jours, qui m'a fait de la peine.

Tu sais que je travaille deux fois par semaine dans la rue E.T.

- Oui, celle de la prison...

- Exactement. Lorsque j'arrive pour 14 H, les jours de visite, il est

très difficile de se garer. Alors je vais plus loin, et je finis à pied.

Ainsi je vois la longue file de voitures le long des trottoirs, et les familles

qui font la queue devant la porte, attendant impatiemment qu'elle s'ouvre

pour aller voir un prisonnier. La plupart du temps, ce sont des femmes.    

Des  épouses ou des mères. Evidemment.. il y a plus d'hommes incarcérés

que de femmes. Ce qui me fait mal au coeur, c'est lorsque je vois des

mamans tenant des enfants par la main. Quelle que soit la faute commise

par leur père, ça reste leur papa. Il y a dans leurs yeux de la tristesse.

Un peu d'angoisse aussi, face à cette porte fermée, et ces hauts murs, si

grands vus de leur petite taille. En même temps, je sens leur impatience,

et celle de leur mère. Que de sentiments mélangés tournent dans cette

rue !  L'ambiance de tension y est palpable. 

- Oui, je comprends, Prunie. Ceux du dehors ne sont pour rien dans les

erreurs de ceux du dedans, mais ils paient quand même le prix fort.

- Je vais te raconter ce qui s'est passé la dernière fois. La file était

déjà longue devant la porte de la prison. Sur le trottoir opposé, une

jeune femme, tanant par la main une petite fille, près d'une vieille voiture

pas mal cabossée, était en conversation avec un policier. Elle lui montrait

des papiers, et l'homme lui indiquait le coin du pare-brise. Elle semblait

désespérée. Je marchais vers mon travail, me rapprochant d'eux. Ne

résistant pas à l'envie d'écouter leur conversation, je me suis arrêtée tout

près, pour rouler une cigarette.

- Tu as recommencé à fumer, Prunie. Ce n'est pas bon pour toi, tu le sais !

- Oui, Cacao. Tant de choses ne sont pas bonnes pour moi. . .

Donc, mine de rien, je tendais l'oreille. . .

- Vous voyez bien que votre assurance est périmée depuis un mois, disait

l'homme.

- Je sais, Monsieur, mais je viens de régler. J'attendais de recevoir    

ma  paye. C'est fait, j'ai posté le chèque aujourd'hui, ils vont m'envoyer

l'attestation.

La petite fille portait une jolie robe rose à volants, et des sandales d'été

ornées d'une marguerite blanche en plastique. Comme sa maman, elle avait

des cheveux blonds dorés, qui frisottaient. Elle s'était fait deux petites

nattes, retenues en haut par des marguerites, assorties à celles de ses

chaussures. Elle pouvait avoir cinq ans, et semblait ne pas comprendre ce

que disait l'homme. Elle avait juste peur. Quelque chose n'allait pas, mais

quoi ? Allait-on bientôt voir papa ? Maman semblait à cran. Elle   parlait

très  doucement, très poliment, mais l'enfant la sentait prête à éclater.

Maman était si jolie avant. Maintenant, elle était  maigre et pâle. Elle

dormait si peu il est vrai. La fillette regardait l'homme.

Qu'allait-il se passer ? Elle ne savait pas. Pourquoi sa maman baissait-elle

les yeux ? Elle était si gaie ce matin en la préparant.

- Je suis obligé de vous verbaliser, dit le policier.

- Je comprends, répondit la dame...

... Tu vois Cacao, j'ai repris mon chemin, sans me retourner. Que pouvais-

je dire...

L'homme ne faisait que son travail après tout. Même si c'est un drôle

de travail. Et qu'on se demande ce qui pousse à le choisir. . .

Seulement, juste avant de repartir, le temps d'allumer ma cigarette, j'ai

fait un clin d'oeil à la petite fille. Elle a eu un timide sourire et a semblé

contente...  

 

 

UN TEMOIGNAGE DE PRUNIE L'AVENTURIERE
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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 04:01

 

Pour le défi d'Evy du Blog :   Plume de Poète et ses Défis

 

 

 

.Défi n° 152 du 11 Mars 2018

Thème " Une Larme " 

"Un nuage de tristesse, les yeux devinrent humides

Les larmes coulèrent..."

 

 

 

UNE LARME

 

 

 UNE LARME  . . .

 

Ce n'est pas toujours triste une larme

 

Larme de joie ou d'émotion

 

De tendresse ou de compassion

 

De plaisir ou de gratitude

 

Ce n'est pas toujours triste une larme.

 

Larme de vin ou de liqueur

 

Larme d'amour et de bonheur

 

Larme de rosée sur la fleur

 

Ce n'est pas toujours triste une larme. 

 

Une larme . . .

 

C'est souvent très triste une larme 

 

Parfois ça devient un ruisseau 

 

Un cascade, une rivière

 

Un torrent, un long sanglot 

 

C'est souvent très triste une larme.

 

Au bord d'une mer de chagrin

 

Larmé salée au goût amer

 

Vague mauvaise vague méchante

 

C'est souvent très triste une larme.

 

Une larme . . .

 

Pour soulager un peu nos peines

 

Que l'océan prenne nos larmes

 

Dissolve, noie notre souffrance 

 

Pour nous faire renaître à la vie.

 

 

 

 

 

 

                                                                          Cacao.

 

 

 

 

 

 

UNE LARME
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10 mars 2018 6 10 /03 /mars /2018 20:17

 

 

       AUJOURD'HUI SAMEDI 10 MARS, C'EST L'OUVERTURE DE

    LA PÊCHE A LA TRUITE. A CETTE OCCASION, VOICI UN

                   SOUVENIR DE PÊCHE DE CACAO . . .

 

                  " A     LA     PÊCHE     AVEC     M. "

     

PHOTO M.

PHOTO M.

            

 
      Un des rares jours de Mai où il fit beau cette année-là, M., grand
 
pêcheur de truites, et redoutable randonneur, proposa à Cacao de
 
l'accompagner à la pêche.
 
L'air était très doux, et le soleil dorait l'eau et les cailloux de l'Arros,
 
petite rivière pyrénéenne qu'il avait ce jour-là préférée au Gave.
 
M. se percha sur l'herbe au bord de l'un des bras. Cacao s'installa
 
sur une petite "île", contre un rocher, avec lunettes de soleil,
 
bouteille d'eau, et lecture. Le calme de l'après-midi, la douceur du chant
 
des oiseaux, et les fleurs sauvages qu'elle avait repérées pour faire un
 
bouquet, après... l'entraînèrent bien vite vers une agréable somnolence.
 
De temps à autre, elle jetait un oeil vers lui. Pour le moment, il pêchait
 
des branches. Et en semblait fort satisfait. Rien n'altérait jamais
 
son calme et sa bonne humeur. Rassurée, Cacao referma les yeux. Elle ne
 
les rouvrit que lorsqu'il cria, assez fort, une sorte de juron, plus ou moins
 
élégant :
 
Il   venait de pêcher une ronce... Elle se réassoupit, soulagée.  
 
Lorsqu'elle émergea un peu, plus de M.en vue !
 
Où l'artiste était-t-il donc passé ?
 
Pas de panique, elle savait comment retrouver sa superbe voiture, toute
 
neuve et extra-propre, dont il n'avait pas hésité à sacrifier le beau
 
brillant en roulant sur les chemins de terre.
 
Par acquis de conscience, même s'il était improbable qu'il se fut noyé, ou
 
pendu à une grosse branche, avec son fil à pêche, elle s'avança dans la
 
rivière, calme et peu profonde, pour observer l'amont et l'aval local.
 
Pas de trace de M. 
 
Marchant un peu plus dans l'eau, brusquement, elle s'enfonça dans un
 
trou, où, sans sommation, ses bottes se remplirent d'eau glacée.
 
Elle eut du mal à  rebrousser chemin pour retrouver son "île", alourdie
 
qu'elle était par le poids  de l'eau qui flocfloquait fraîchement sur ses
 
jambes.  
 
Le temps de vider ses bottes, d'où il ne sortit aucun poisson, de faire
 
(un peu) sécher ses chaussettes sur le rocher, tout en reprenant, les
 
 orteils au soleil,  sa passionnante lecture, un léger bruit lui fit lever les
 
yeux : M. était là,  canne à pêche verticale, sourire entendu aux lèvres.  
 
Sans un mot, il posa son panier, en sortit un magnifique tissu jaune et bleu,
 
qu'elle lui avait donné, parmi d'autres, pour ses poissons, l'étala sur le sol,
 
et y aligna . . . ceci . . .
 
 
 
PHOTO M.

PHOTO M.

OUVERTURE DE LA PÊCHE A LA TRUITE
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