LE PRINTEMPS
Le soleil faisait craquer les derniers et tardifs bourgeons des chênes sous la pression chaude de ses rayons. Les verdures se nuançaient à l'infini. C'était une symphonie de couleurs allant du cri violent des verts aux pâleurs mièvres des rameaux inférieurs, dont les feuilles tendres, aux épidermes délicats et ténus n'avaient pas encore reçu le baptême ardent de la pleine lumière, bu la lampée d'or des rayons chauds, car leur oblique courant n'avait pu combler jusqu'alors que les lisières privilégiées et les faîtes victorieux. Mais ce jour-là, une vie multiple et grouillante, végétale et animale, sourdait de partout, des crépitements des insectes et du chant des oiseaux à l'éclatement des bourgeons et au gonflement des rameaux, craquant dans l'air vibrant comme des muscles qui s'essaient.
Louis Pergaud |
kimcat 21/04/2020 17:22
colettedc 15/04/2020 00:58
Petitgris 14/04/2020 20:54
Laurent 14/04/2020 18:12
mireille du sablon 14/04/2020 16:24
covix 14/04/2020 15:37
cacao 14/04/2020 16:04