10 octobre 2010
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BONJOUR ! JE SUIS JEANNOT ! Je vais TRES BIEN !
Je parle "un peu" FORT car je suis "un peu" DUR D'OREILLE. . .
Mais je vais TRES BIEN. . . Sauf que j'ai souvent DES SOUCIS
avec MES LUNETTES, que je perds PARFOIS. . .
Ainsi qu'avec MA CASQUETTE. . .
. . . Mais ceci est UNE AUTRE HISTOIRE. . . Pour la lire :
En la LISANT, vous APPRENDREZ qu'on m'a volé
MA CASQUETTE, au REPAS DES ANCIENS. . .
Et oui, je vous RAPPELLE que je suis le PRESIDENT DU CLUB
DES ANCIENS, et qu'A CE TITRE, j'organise des REPAS,
des LOTOS, des THES DANSANTS, enfin tout ce qui fait
L'ANIMATION d'un village "MODERNE" . . . INVITATIONS sur
DEMANDE, demande POLIE j'entends, car je ne supporte pas :
les MALPOLIS, les FEIGNANTS, les BONS A RIEN,les DROGUES,
les METEQUES, et TUTTI QUANTI. . . Du style de MON
GENDRE, si vous voyez ce que je VEUX DIRE. . .
Quoi, vous ne voyez pas ! Achetez-vous DES LUNETTES. . .
ET LISEZ donc : " MON GENDRE EST UN FEIGNANT "
HISTOIRE VRAIE ( VRAIE DE VRAIE ) RACONTEE A CACAO
PAR PRUNIE L'AVENTURIERE, AIDE-MENAGERE DE JEANNOT.
H I S T O I R E D E L U N E T T E S
Un matin d'automne, Jeannot partit, tout guilleret, aux
champignons, après son petit café bien arrosé, et ses ordres à
Prunie l'Aventurière, sur le travail à faire en son absence.
Chemin faisant, dans le bois humide, malencontreusement,
il glissa, se vautra dans la boue, et, dans la bataille, perdit ses
lunettes. N'y voyant plus grand-chose, il ne put les retrouver,
malgré ses nombreux efforts et ses glissades supplémentaires.
Vexé comme un pou, il rentra chez lui au radar, avec ses
bottes crottées traversa le salon, que la pauvre P.L'A. venait
justement de laver, et s'affala, tout gluan,t sur son fauteuil de
velours beige clair, où, instantanément, se décalqua son avenante
silhouette.
Quelques minutes plus tard, remis de ses émotions par le
"petit" verre, que son obligeante employée lui avait servi, à sa
demande, pour le "remonter" un peu, il traversa à nouveau le salon.
Que P.L'A. venait justement de relaver. . ., Et, sans se changer,
se rua faire le tour du voisinage, afin de prévenir les "foules' que :
"SI PAR HASARD QUELQU'UN ALLAIT AUX CHAMPIGNONS,
DANS LE BOIS QU'IL NE VOULAIT PAS NOMMER, CE
COIN FERTILE EN CEPES ETANT SON SECRET, ET QUE CE
QUELQU'UN TROUVAIT DES LUNETTES TOUTES NEUVES,
ELLES ETAIENT A LUI. EN CONSEQUENCE IL AVAIT INTERET
A LES LUI RAPPORTER DANS LES PLUS BREFS DELAIS. . ."
Bien qu'il parla un peu fort, plusieurs personnes lui offrirent
néanmoins un "petit" verre pour le "remonter", ce qui le
mena, deux heures plus tard, chez Langue De Vipère, habitante
de son hameau. . . Où justement P.L'A.continuait sa journée de
labeur, venant juste de laver le carrelage. . .
C'est ainsi qu'elle eut, le soir-même, "l'occasion" de raconter
toute l'affaire à Cacao. . .
Et de l'informer que Langue De Vipère, prise de terreur, avait
heureusement éconduit Jeannot. . . Avant qu'il ne décalque sa
superbe silhouette sur le canapé de velours blanc crème. . .
( La gente dame fut la seule à ne pas offrir de "petit" verre,
pour le "remonter", bien mérité pourtant , déshydraté comme il
l'était à force de hurler à travers tout le quartier.)
. . . Les jours suivants, notre héros essaya de lire la rubrique
nécrologique avec les lunettes de sa défunte épouse, mais elles ne
lui convenaient pas.
Il finit par dévoiler le pot-aux-roses à sa fille. . . Son gendre dut
le conduire chez l'ophtalmo . . . Son gendre a beaucoup de temps
libre, du fait qu'il est...ce que vous savez.. .
Dans la salle d'attente bondée de l'ophtalmo, Jeannot eu trop
chaud et enleva le beau blouson tout neuf que sa fille lui avait
acheté au marché la semaine précédente. Son tour venu, à cause
de son gendre qui ne lui y fit pas penser, il oublia son "perfecto"
dans la salle d'attente.
Une heure plus tard, il s'en souvint, en sortant du "Bar des amis"
où il venait d'inviter son GRAND FEIGNANT DE GENDRE à boire
un "petit" verre, pour le remercier malgré tout de l'avoir
transporté. . .
. . . Et pour se "remonter" un peu. . .du fait que la DILATATION
DE SA PUPILLE l'incommodait. . . parce que CE GRAND CON
D'OPHTALMO, à moitié METEQUE d'ailleurs, était le ROI de tous
les GRANDS CONS. . .
. . . Immédiatement, il intima l'ordre à son gendre de le ramener
chez l'ophtalmo, où il fit un scandale parce que son blouson avait
disparu de la salle d'attente. La secrétaire refusant de lui donner
les noms et adresses des patients présents à la meme heure que
lui, sous le prétexte, fallacieux s'il en est, du secret médical,
il se vengea en retournant dans la salle d'attente, traiter de
voleurs, de menteurs, de malpolis et de grands cons les gens
arrivés vers l'heure où son gendre remettait une tournée, au
"Bar des amis", cinq kilomètres plus loin.
Ledit gendre lui fit remarquer, en vain, qu'aucune de ces
personnes n'avait un blouson, sur elle ou dans sa poche, essaya de
le calmer et de l'entrainer dehors. . .
Illico, Jeannot tenta de l'assommer, manqua son coup de peu, mais
réussit quand même à lui envoyer, comme il le relata plus tard,
tout fier, à P.L'.A. :
" UN BON COUP DE PIED BIEN PLACE. . . SI VOUS VOYEZ
CE QUE JE VEUX DIRE. . . BIEN FAIT POUR CE GRAND
FEIGNANT ! "
Sa fille (pas rancunière en l'occurrence) commanda malgré tout
les lunettes prescrites. . . Qui allèrent à merveille, moins
cependant, disait-il, que celles perdues en allant aux champignons. . .
Arriva l'hiver. . . Jeannot ralluma son joli poêle à bois, qu'il
chargeait facilement par le haut. . . lorsque la bûche n'était pas
plus grosse que l'ouverture. . .
Dans le cas contraire il s'énervait un peu, la jetait au milieu de la
pièce, critiquant SON GRAND CON DE GENDRE, qui n'avait pas le
compas dans l'oeil quand il fendait du bois. . .
Il continua ses lectures de rubriques nécrologiques, avec ses
magnifiques lunettes, bien au chaud dans son fauteuil beige clair,
à l'éclat entièrement "rénové" par Prunie L'Aventurière. . .
En fin d'après-midi, dès qu'il commençait à avoir un peu froid,
il se levait, afin, en alternance, de rajouter une bûche, ou de se
servir un "petit remontant", pour se réchauffer. . .
Seconde opération, bien sûr, dans le but, fort louable,
d'économiser du bois pour sauver la planète. . .
Et. . . Un "beau" jour. . . Ce qui devait arriver arriva. . .
Il avait sans doute mal respecté l'alternance. . . Ou s'était
assoupi trop longtemps.
Toujours est-il que, juste avant "Des chiffres et des lettres"
(réglé comme une horloge il se réveillait toujours pour son émission
favorite) il eut l'impression que le poêle menaçait de s'éteindre. . .
Alors. . .il saisit. . . d'une main la grosse bûche qui lui
permettrait de "tenir" largement jusqu'à la fin de "Slam",
éventuellement de "Questions pour un champion", voire des
"Actualités Régionales" . . .
. . .Et de l'autre le tisonnier, apte à raviver CE GRAND CON DE
FEU, qui s'éteint en un RIEN DE TEMPS, parce que ce BOIS ne
vaut RIEN, à cause de son GRAND CON DE GENDRE, qui fait des
ECONOMIES DE BOUTS DE CHANDELLE en achetant du bois DE
MAUVAISE QUALITE. . .
. . . Il souleva le couvercle rond du poêle, pencha la tête
presqu'à l'intérieur du foyer. . . et. . . avant qu'il n'ait eu le
temps de constater "de visu" que les braises y étaient toujours
fort rougeoyantes. . . comme il n'avait plus de main pour les
retenir. . . les lunettes glissèrent. . . glissèrent. . . et tombèrent
dans le feu . . . encore vigoureux. . .
A JAMAIS. . .
DANS LE TRAMWAY . . .
Mais si, la suite va venir, car cette histoire de lunettes est loin
d'être finie ! Il y aura encore bien des rebondissements. . .
Alors, soyez VIGILANTS ! ! !