Je vous souhaite une année 2012 pleine de santé, de bonheur, de réussite
dans vos projets, et de satisfactions dans tous les domaines. Que la vie
soit douce pour vous et les vôtres, et que vos rêves secrets se réalisent !
Au gui l'an neuf !
On offre du gui le jour de l’an pour souhaiter une bonne année. C’est une façon d’allier l’utile à l’agréable
puisque le gui fait partie de la liste des plantes nuisibles dont la destruction peut faire l’objet d’arrêtés
Tradition : Le gui est, en Europe, une plante traditionnelle, avec le houx, des fêtes de Noël et de nouvel An.
Il est en effet de tradition, à cette époque de l’année où il abonde, de s’embrasser sous une branche de gui
pour se souhaiter prospérité et longue vie. Cette tradition remonte au Moyen Age où l'on offrait du gui
avec comme souhait « Au gui l’an neuf » qui fut changé au début du 20ème siècle en « Bonne et heureuse
année ».
Qui plus est, une branche de gui porte bonheur d’où l’intérêt de bien la conserver avec ses baies. Pour cela, il
est conseillé de couper et peler l’extrémité de la branche (ou des branches), et de la mettre dans un fond
d’eau à renouveler de temps en temps.
Carte d’identité : Le gui est un arbrisseau de la famille des Loranthacées. Le plus commun est le gui blanc
d’Europe dit « Viscum album mali ».
Il existe aussi le gui du pin et celui du sapin. Le gui se met en boule vert-jaune, accroché à l’arbre hôte par
un suçoir. Sa floraison a lieu en mars-avril et ses fruits murissent en août et décembre sous forme de baies
inflorescentes. Ses arbres préférés sont les peupliers, les pommiers, les trembles, les aubépines, les saules,
les robiniers, les tilleuls, les poiriers, les noisetiers et les cerisiers, les pins et les sapins.
Le gui des chênes et des ormes est plus rare et donc considéré comme sacré. Certes c’est un parasite qui lui
vaut d’être classé dans la liste des plantes dont le préfet peut prendre un arrêté de destruction.
Mais il est aussi utile puisque ses baies nourrissent grives, mésanges, fauvettes en hiver.
Un peu d’histoire : Le gui était le symbole d’un des dieux des Grecs, Hermès, messager de l’Olympe et dieu
de la santé.En effet, le gui (ses feuilles et ses branchettes en infusion, teinture en sirop, extrait de fluide) est
réputé pour ses vertus anti-épileptiques, diurétiques, hypotenseurs, digestives, vasodilatateurs.
Du temps de nos ancêtres les Gaulois, les druides se rendaient en forêt couper le gui, de préférence des
chênes, le sixième jour de l’année celtique (début novembre)... en s’exclamant :
« que le blé germe » = « O Ghel an Heu », qui deviendra : « Au gui l’an neuf ».
Le gui était alors sacré pour les mêmes raisons que les Grecs anciens mais aussi parce qu’il chassait les
mauvais esprits, purifiait les âmes, guérissait les corps, assurait la fécondité des troupeaux. A cet effet, le
feuillage de gui servait de fourrage pour les animaux l’hiver, favorisant la lactation des vaches et des chèvres.
Les fruits du gui seront également utilisés, après macération, fermentation et cuisson, comme glu.