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25 octobre 2021 1 25 /10 /octobre /2021 09:37
 
 
Voici la suite de l'histoire. Pour lire la première partie :
 
 
        
                                                    http://cacao.over-blog.fr/2021/10/fontaine.html
 
 
 
 
 

 

 
 
                                                        
 
 
            Près de la Grande Fontaine, la fille étrange est encore là. De temps
 
en temps,  elle fait quelques pas dans le soleil couchant de fin septembre.
 
Il y a une  baraque à frites à côté. Des clients vont et viennent.
 
Elle les regarde vaguement passer.
 
Arrive un homme, grand, d'allure tranquille, décontractée. Il s'arrête,
 
lui adresse quelques mots. Tous deux semblent se connaître. Et être à
 
la fois de parfaits étrangers. Parfaite aussi est la douceur du soir.
 
Sans se presser, ils marchent. Traversent la place. Côte à côte. 
 
S'arrêtent devant la carte d'un restaurant. Entrent.
 
L'intérieur, on ne le voit pas dans le rêve.  
 
 On les voit seulement sortir, un peu plus tard. On remarque que l'homme
 
est beau. Il raccompagne la fille près de son étrange voiture. Elle monte,
 
et on la voit s'éloigner . . .  
 
Le rêve se poursuit dans des paysages de nature. Apparaissent l'automne,
 
splendide, étonnament chaud, l'hiver, prés enneigés, arbres nus et tristes.
 
Puis vent et pluie. Une pluie qui n'en finit pas. 
 
Comme le printemps semble long à venir ! Pourtant les arbres fleurissent,
 
les jardins se battent vaillamment pour imposer leurs couleurs.  
 
Fugaces passent dans le rêve les images de printemps.
 
D'un coup, déjà, c'est presque l'été.
 
Qui hésite . . . Mais il fait chaud. Celle qui rêve transpire, oppressée.
 
Se réveiller la soulagerait. Mais elle préfère connaître la suite de
 
l'histoire . . .  
 
La vidéo s'embrouille un peu. On entend de la musique pourtant. Forte.
 
Innatendue dans la torpeur d'été qui s'installe.
 
C'est Bruce Springsteen qui chante. La rêveuse n'a pas de doute.
 
Le confondre avec un autre est impossible. 
 
Dans sa tête, les idées s'emmêlent. L'image des haies exhubérantes, de 
 
l'herbe folle  d'un jardin, l'angoissent soudain. Elle doit s'en occuper.
 
Il le faut ! A quoi bon ? Cela ne servira à rien, au fond. . . 
 
Un autre été peut bien passer, avec un médiocre jardin. En friche même. 
 
Non ! Le rêve dit qu'elle aura le courage de le rendre agréable. 
 
Quelque chose la pousse.
 
Elle se souvient maintenant. La veille, dans le vert de la haie, des taches
 
roses l'ont frappée. Un églantier a poussé. C'est pour cela que cet été
 
elle arrosera tomates, poivrons, et compagnie, du tout petit potager.
 
Mais, dans le songe, la fille étrange revient. Elle a l'air moins spéciale.
 
Plus sûre d'elle. Plus tonique.
 
Elle monte dans une voiture. Elle sait où aller, et qu'on lui ouvrira.
 
Et, si par malheur il n'y avait personne, jamais personne, elle sait . . .
 
Elle sait qu'elle retournera près de la Grande Fontaine.
 
Surtout les soirs de soleil couchant. Et si c'est le début d'automne.
 
Elle y retournera. Elle en est sûre. Parfois. Souvent . . .
 
Et le lendemain, il fera encore beau.
 
 
 
 
                                                               F I N. 
 
 
 
 
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23 octobre 2021 6 23 /10 /octobre /2021 17:41

 

 
 
 
 
 

 

 
 
 
                         Il y a dans le rêve cette fille étrange. Ou plutôt, peut-être,
étrangement vêtue. Ce n'est pas tant ce jean, ordinaire, mais correct. 
Pas  ces sandales d'été, avec juste ce qu'il faut de talons.
Pas ce léger maquillage, fait à la va-vite, mais honnête, ni cette coiffure,
un peu simple, un peu "au vent", mais pouvant "passer". 
Non. . . C'est ce petit haut qu'elle porte. Bizarre. Semblant ne rien avoir
à faire avec le reste. Avec un volant en  bas et de ridicules frous-frous.
On a l'impression qu'elle sait qu'il ne convient  pas, et qu'elle l'a mis
sciemment.
Elle est debout près de cette Fontaine. Une sculpture imposante, d'où    
sortent plusieurs "cascades" s'écoulant dans un grand bassin.
Elle regarde au loin parfois. Vers une voiture garéee dirait-on.
La sienne,  sans doute, car elle lui ressemble. Aussi étrange qu'elle. . . 
A-t-elle peur qu'on la lui vole ?      
Non, elle est indifférente. . . Pourquoi s'être garée si loin, alors que de  
nombreuses places sont libres près de la Grande Fontaine ?    
Lorsque qu'on passe près d'elle, elle baisse les yeux, évite de croiser les
regards. On dirait qu'elle n'est pas vraiment là, n'existe pas.
Elle semble attendre quelqu'un, ou quelque chose.
N'avoir peur de rien. Etre sereine et vivante. Et, à la fois, se
trouver dans un rêve.
Là-bas, près de sa voiture, on voit une autre fontaine, plus petite.
Etait-ce là le lieu du rendez-vous ? Aurait-elle mal compris ?
S'est-elle mal renseignée ?
L'aurait-on trompée ? 
 
 
 
 
 

 

 
  
 
 
            
                                                           ( A  SUIVRE . . .)
 
 
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3 septembre 2021 5 03 /09 /septembre /2021 09:08

 

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31 août 2021 2 31 /08 /août /2021 02:51

 

 

 

 

 

Les quais de gare, tous les quais de gare, 

 

Sont inondés de larmes.

                                                                                   

Et d'éclats de rire.                                             

 

Larmes de joie ou de tristesse.                                                   

Départ à deux ou à plusieurs,                                   

Vers du bonheur, vers des vacances 

 

De l'aventure...

 

Ou seul pensant à ceux qui restent

 

Si l'on est forcé de partir

 

Celui qu'on serre dans ses bras,

 

A qui on envoie des baisers.

 

Celle qu'on ne regarde pas                             

Qu'on a décidé de quitter.

 

Qui sait qu'on ne reviendra pas.

 

Les trop vieux ou les trop malades

 

Sentant que c'est l'ultime fois.                            

Plus loin une arrivée spéciale

 

Une arrivée tant attendue

 

L'émotion qu'on ne peut cacher

 

Et puis la joie des retrouvailles...

 

C'est pourquoi sur les quais de gare

 

Même si l'on n'a rien à penser

 

On ressent une atmosphère.

 

Et arrivent dans notre tête

 

Des tas d'idées entremêlées

 

De souvenirs, de bonheurs...

 

Et de regrets...

 

                                                                                       

 

 

                                                        Cacao.

 

 

 

 

   

 

LES QUAIS DE GARE (2)
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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 01:27

      

 

 

 

 

 

 

Le lendemain matin, le nouveau shampooing n'est pas concluant.

Elle ignorait que mouiller les cheveux pour "atténuer" une permanente est précisément la chose à ne pas faire.Elle l'apprend à ses dépens :

ses cheveux frisent et gonflent de plus en plus.

Tant pis, se dit-elle, coiffure originale au moins !

La voilà qui se prépare, se pomponne au mieux, et saute dans la 4 L. 

Arrivée au restaurant, pour éviter de faire "honte" à l'amie avec

sa "piteuse" voiture, ne s'arrête pas sur le parking réservé aux clients, mais contourne  le bâtiment, et se gare côté entrée de service.

La fiancée du jour, son "amie", l'a vue passer. Poussée par le remords (?) après ses critiques sur la 4 L, se précipite à sa rencontre . . .

 

 

 . . . La regarde . . . médusée, éberluée, affolée . . .

 

 

 

Et déclare, du ton du désespoir le plus profond :

 

 

 

- Mon Dieu ! On dirait Cacao !

 

 

(Faisant allusion à la petite fille noire des livres de "Martine", qu'elles

affectionnaient  dans leur enfance)

 

 

 

 

Depuis maintenant quarante ans, ce surnom est resté.

           Et, même si les cheveux de Cacao ne sont plus 

                    du tout frisés, ce nom lui plait beaucoup !

 

 

                                                              Cacao.

 

 

 

 

 

 

                                                 Voici Martine, et son amie Cacao

 

 

                                                                                             

 

(Vous serez peut-être "étonnés" d'apprendre que le 2e prénom de "Cacao" est Martine. Quant à son vrai prénom, elle l'a oublié depuis longtemps ! )

 

 

 

 

 

 

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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 00:03

 

 

  

 

 

              Info "passionnante" : Origine du surnom "Cacao" !

 

 

            . . . "passionnante"pour ceux qui n'auraient pas 

             déjà lu cette toute petite anecdote déjà publiée . . .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

              En ce temps-là, il y a trois millions d'années, Cacao est

jeune ! Une amie lui annonce ses fiançailles, et l'invite au repas de

fête, dans un restaurant chic, assez  loin de la ville. 

 - Tu sais, je tiens à ce que mes invités fassent bonne impression à ma

future belle-famille.

- Ne t'en fais pas, pour ma part, je serai à la hauteur.

Puis elles discutent de choses et d'autres. Au moment de se quitter,

l'amie  dit soudain :

- Mon Dieu ! Tu ne vas pas venir avec ta 4 L ?

- Ben..si, avec quoi veux-tu que je vienne ?

- Oui, bien sûr... Pas de problème...

Cacao saisit le message. Si changer de voiture n'est guère possible, soigner

au maximum son apparence l'est.

Elle fait consciencieusement les boutiques, trouve une tenue parfaitement

adéquate à la situation, achète de superbes chaussures, et un sac à main

assorti. Et, bien sûr, prend pour la veille rendez-vous chez le coiffeur.

Pour la première fois, elle a décidé de se faire faire une permanente.

Ainsi, se dit-elle, mes cheveux ne voleront pas dans tous les sens.

Je resterai impeccable.

A la fin de la séance, elle se trouve, certes, bien coiffée, mais un peu trop

frisée peut-être. Pas grave, se dit-elle, une fois rentrée chez elle. Je vais

me relaver la tête, cela atténuera l'effet. Mes cheveux seront plus flous,

ce sera très joli.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le résultat ne l'enthousiasme guère, il ne

change  pas grand-chose. On dirait même...mais non, c'est une idée. . .  

Une bonne  nuit de sommeil va aplatir la coiffure, et le matin, un nouveau

rinçage la défrisera un peu, c'est évident...

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                               A   SUIVRE . . . 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 mai 2020 4 07 /05 /mai /2020 01:59

 

 

 

 

 

 

 

      POUR RIRE UN PEU AVANT LA FIN  DU CONFINEMENT . . .

 

      SOYONS TOUS PRUDENTS, MÊME APRES LE 11 MAI,  CAR

 

      NOUS NE SOMMES  PAS ENCORE " TIRES D'AFFAIRE " . . . 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MARIA BODIN MET L'AMBIANCE A LA MESSE !

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6 mai 2020 3 06 /05 /mai /2020 00:04
PETITE HISTOIRE : LES SENTIMENTS (Auteur inconnu)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
                        HISTOIRE DES SENTIMENTS
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il était une fois une île, où tous les différents sentiments vivaient :
 
La Richesse, L'Orgueil, La Tristesse, Le Bonheur, Le Savoir, ainsi que
 
tous les autres. L'Amour y compris.
 

Un jour, on annonça aux sentiments que l'île allait couler. Ils préparèrent
 
donc tous leurs bateaux et partirent. 
 
 
 
Seul L'Amour resta. L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment.
 
 
 
Quand l'île fut sur le point de sombrer, L'Amour décida d'appeler à l'aide.
 
La Richesse passait à côté de L'Amour dans un luxueux bateau.
 
L'Amour lui dit :

- Richesse, peux-tu m'emmener ?
 
- Non, car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau.
 
Je n'ai pas de place pour toi.
 
 
 
L'Amour décida alors de demander à L'Orgueil, qui passait aussi
 
dans un magnifique vaisseau :
 
- Orgueil, aide-moi, je t'en prie !

- Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais
 
endommager mon bateau !
 
 
 
La Tristesse passant à côté, L'Amour lui demanda :
 
- Tristesse, laisse-moi venir avec toi !
 
- Ooh. . . Amour je suis tellement triste que j'ai besoin d'être seule.
 
 
 
 
Le Bonheur passa aussi à côté de L'Amour, mais il était si heureux
 
qu'il n'entendit même pas L'Amour l'appeler !
 
 
 
Soudain, une voix dit :
 
- Viens, Amour, je te prends avec moi.
 
C'était un vieillard qui avait parlé. L'Amour se sentit si reconnaissant
 
et plein de joie qu'il oublia de demander son nom au vieillard.
 
Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla.
 
 
 
L'Amour réalisa combien il lui devait. Il demanda au Savoir :
 
- Qui m'a aidé ?
 
- C'était Le Temps, répondit Le Savoir.
 
- Le Temps ? Mais pourquoi Le Temps m'a-t-il aidé ?
 
 
 
Le savoir, plein de sagesse, sourit et répondit :
 
- C'est parce que seul Le Temps est capable de comprendre combien
 
L'Amour est important dans La Vie.
 
 
 
 

                                                 Auteur inconnu.
 
 
 
 
 
 
 
 
PETITE HISTOIRE : LES SENTIMENTS (Auteur inconnu)
PETITE HISTOIRE : LES SENTIMENTS (Auteur inconnu)
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17 avril 2020 5 17 /04 /avril /2020 20:58
PLUME DE POETE ET SES DEFIS (N°53 contes, légendes, mythes)

 

 

 

                                              

 

 

Pour lire les autres participations à ce défi 

 

 

http://plume-de-poete.over-blog.com/2020/04/defi-n-53-theme-contes-legendes-mythes.html

 

 

Défi  N° 53 :

 

 

"Les contes de fées, légendes, mythes ont toujours été un bonheur pour les enfants. Mais est-ce toujours vraiment le cas aujourd'hui ? Et quels sont les bienfaits des contes ?

Même si bon nombre d’enfants ne les connaissent que par l’intermédiaire de Walt Disney et de ses adaptations cinématographiques. . . " 

 

 

Les contes, légendes, mythes, parlent à nos coeurs

 

 

D’abord ce sont des récits très simples : ils commencent par des mots magiques que reconnaît l’enfant ...

Ce moment crée une intimité avec le parent et lui donne en même temps un espace de liberté, où il peut rêver et partir.

 

Racontez-moi vos souvenirs, inventez une histoire. . . "

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour respecter le thème choisi par Evy, ai essayé de "remanier"

 

sous forme de conte cette histoire vraie, dont " Le Papi " est

 

 

le personnage central et le conteur . . . 

 

Un jour, peut-être, en lirez vous une autre, car le joyeux drille,

 

mort dans son lit à 95 ans, en a racontées plus d'une . . .

 
 
Pour l'heure, il s'agit de la guerre de 14/18, et de l'image que
 
 
s'en faisaient, à l'époque, fin des années 50, début des années 60,
 
 
deux très petites filles, à travers ses récits . . . 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

                           LES   GLACONS   AUX   MOUSTACHES

 
 
 
 

 

 
. . . Once upon a time... Il était une fois... Deux petites filles aux cheveux
 
bruns. Ceux de l'aînée, appelée Cacao,  étaient cependant moins noirs que
 
ceux de la cadette.
 
 Car la chevelure de la  plus jeune, appelée Noiraud , brillait d'un extraordinaire
 
et merveilleux noir de jais . . .
 
 
 
. . . Quand Cacao était petite, lui naquit donc d'abord une petite soeur, Noiraud.
 
Elle en fut bien contente et la petite soeur semblait également fort satisfaite
 
d'avoir une grande soeur. Tout allait donc pour le mieux, dans le
 
meilleur des mondes . . . 
 
 
 
 
Ni l'une, ni l'autre n'en connaissait d'autre, de toute façon…
 
En ce temps-là, leur monde était aussi petit qu'elles. Il se composait de papa,
 
maman, papi et mamie.  
 
Plus tard, après qu'on leur eut promis deux petits frères, elles eurent deux jolies
 
petites soeurs aux cheveux clairs, qui furent appelées "Les Petites". . . 
 
Et c'est là qu'elles  devinrent "Les Grandes". Même si elles étaient encore
 
très petites.
 
Quelle histoire étrange et compliquée . . .
  
Pour celle-ci, les filles n'étaient encore que deux. Et la petite soeur n'était
 
qu'un "grand bébé".  Même si elle marchait,  et avait quelques "bonnes dents".
      
 Chaque matin, vers huit heures, le papi descendait de son atelier pour " casser 
 
la  croûte ", ce qui arrangeait bien maman. Pendant qu'il gardait les filles, elle
 
allait à l'épicerie, et  "au pain".
  
Le casse-croûte du papi était presque toujours le même : du pain, du pâté de
 
campagne et du saucisson. Avec, bien sûr, un petit verre de vin. . . 
 
Du Bourgogne, car Le Papi était bourguignon d'origine, malgré son accent de
 
Titi parisien. Accent n'ayant rien d'étonnant : né à Paris,  il y avait passé
 
sa jeunesse. 
 
 
 
 
 
 
. . . Pour son casse-croûte, s'il avait très faim, ce qui arrivait souvent, il mangeait
 
en plus "un peu" de fromage. Cacao n'aimait pas le fromage, et ne tenait pas au
 
saucisson. Alors Le Papi lui faisait des tartines de pain beurré, tandis que la
 
petite soeur, déjà grimpée sur ses genoux, s'empiffrait de saucisson, qu'il lui
 
coupait en très petits morceaux.
 
Chaque jour, il demandait à Noiraud : "T'aimes mieux Papi ou l'saucisson ?"
 
Et chaque jour, elle répondait : "L' saucisson."
 
Cela faisait bien rire Le Papi et Cacao, qui guettaient ensemble cette réponse.
 
 
 
 
. . . Le papi racontait des histoires merveilleuses, que les petites ne se
 
lassaient pas d'écouter.
 
La plupart d'entre elles concernait " La guerre". Depuis longtemps, il les avait 
 
informées qu'il s'agissait de "La Grande". Cacao la trouvait bien intéressante,
 
et supposait que quand il en aurait fini, ce dont elle n'était pas pressée, il leur
 
parlerait de la, ou des, petite(s) guerre(s). Et que ce serait mieux que rien.
 
Le papi racontait très bien. Il en oubliait de couper le saucisson en petits
 
morceaux, et Noiraud manquait souvent de s'étouffer en avalant des
 
rondelles entières.
 
Dans ces cas-là, elle devenait très rouge, émettait de drôles de bruits, qui
 
alertaient Le Papi.
 
Il était obligé de s'interrompre pour lui donner de grandes claques dans le  
 
dos et la secouer un peu. Et de se lever pour leur servir de la grenadine.
 
Il lui disait : "Bois donc un p'tit coup, ça f'ra descendre". Cacao buvait aussi,
 
même si elle n'aimait pas trop la grenadine. Elle préférait l'anthésite, dont
 
papa leur mettait quelques gouttes dans l'eau, mais seulement l'été . . . 
 
Parce que c'était très rafraîchissant . . .
  
En se levant pour servir la grenadine, le papi regardait vite par la fenêtre si
 
maman n'arrivait pas. Cacao pensait que c'était parce que la petite soeur
 
était encore très rouge.
 
Heureusement, il se rasseyait et continuait son histoire !
 
En général, des soldats montaient au front, et d'autres en descendaient.
 
Cacao ne savait pas trop ce qu'était le front. Elle supposait, le front qu'elle
 
connaissait se trouvant en haut du visage, que celui dont parlait le papi
 
devait être du même genre, quoique plus grand, afin que beaucoup de soldats 
 
puissent y monter et en redescendre. Ce devait être une sorte de très haute
 
montagne, avec une pente vertigineuse, qui expliquait pourquoi l'histoire était
 
si longue.
   
Ce que faisaient ceux qui arrivaient en bas, Cacao le savait : Ils s'en payaient
 
"une bonn' tranche", parce qu'ils étaient en" permission".
  
Ce que faisaient les autres, une fois arrivés en haut, le papi n'en parlait pas.
 
Cacao avait  pensé à le lui demander, mais il était si bien lancé qu'elle avait
 
préféré attendre un moment plus opportun. Le lendemain peut-être, quand la
 
petite soeur s'étoufferai, et qu'il serait obligé de s'interrompre pour aller
 
chercher la grenadine.
 
Elle n'avait pas hâte que maman revienne, même si elle était un peu ennuyée
 
que la petite soeur, après sa grenadine, ait déjà presque fini le verre du Papi.
 
Ca ne l'étouffait pas, elle était seulement de nouveau très rouge. Du coup, elle
 
avait cessé d'avaler du saucisson, et semblait somnoler dans les bras du Papi,
 
qui la berçait.
 
Cacao se dit que c'était tant mieux, que ce midi Noiraud aurait encore faim, et
 
que maman ne dirait pas, la voix un peu inquiète : "Je ne comprends pas, cette
 
petite n'a pas d'appétit, elle picore."
 
Et le papi ne répondrait pas :
 
"T'en fais don' pas, tu vois bien qu'elle profit' quand mêm' ! Elle mang' à sa faim,
 
c'est tout !"
 
Ce jour-là, le papi faisait partie des soldats qui montaient au front. Il disait :
 
"Voyez-vous, y f'sait tell'ment froid qu'même en marchant, on avait les pieds
 
 g'lés ! Et les vieux poilus qu'on croisait, qui descendaient du front d'l'Est, et ben
 
 y z'avaient des glaçons aux moustaches ! " 
 
Cacao n'en croyait pas ses oreilles !  Ce devait être bien joli des glaçons aux
 
moustaches ! Encore plus que des rubans dans les cheveux ! 
 
Elle comprenait que les glaçons ne fondent pas. Papi avait dit qu'il faisait très
 
froid. Mais comment faisaient-ils, ces soldats, se demandait-elle, pour attacher
 
les glaçons à leurs moustaches ?
 
Bah ! Ils avaient dû trouver une solution . . .
 
C'est si fort des soldats !
 
. . . Et puis maman rentrait et, invariablement, disait : " Mais arrêtez donc papi
 
de leur parler de  la guerre, vous allez les faire rêver ! "
 
Cacao ne la comprenait pas. Elle savait que, pour maman, "rêver" signifiait faire
 
de mauvais rêves. Comment pouvait-elle penser que les petites auraient peur
 
d'une chose aussi merveilleuse :
 
Des glaçons aux moustaches !
 
 
 
                                                                                                  Cacao.
 
 
 
 
 
PLUME DE POETE ET SES DEFIS (N°53 contes, légendes, mythes)

     Les "Grandes" aux cheveux bruns, et les "Petites" aux cheveux clairs. . . quelques années plus tard . . .

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17 avril 2020 5 17 /04 /avril /2020 10:27
CHRISTOPHE N'A PAS RESISTE AU COVID 19

 

 

 

 

 

 

 

   Christophe, né Daniel Bevilacqua le 13 octobre 1945

   à Juvisy-Sur-Orge et mort le 16 Mars 2020 à Brest

   est un auteur-compositeur et chanteur français.

 

        Pour mieux connaître sa vie : Wikipédia :

 

 

 

                                         https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_(chanteur)

 

 

 

 

 

 

              Ses origines italiennes et ses débuts dans la vie . . .

 

CHRISTOPHE N'A PAS RESISTE AU COVID 19

 

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