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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 19:26

 

 

 

 

 

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                                Mme de V..... fut bien obligée de sortir de ses terres et de se frotter

 

à la plèbe. Elle interrogea son voisinage, nul n'avait vu Ming. Elle alla jusqu'à la

 

Maison Commune, où la Secrétaire de Mairie lui promit de la tenir informée s'il y

 

avait du nouveau et lui donna l'adresse de Cacao, la dame du village qui retrouvait

 

les chats.

 

Ce ne fut pas Mme de V..... qui se déplaça, mais M.  Il décrivit Ming à Cacao, lui

 

précisant qu'elle reconnaîtrait facilement le chat angora à sa fourrure rase sur

 

l'épaule. Nous étions à la mi-Février, les chats rôdent à Carnaval, c'est la saison

 

des amours. Cacao n'osa rien dire sur le moment, mais elle avait justement repéré

 

la veille, sur le toît de l'écurie des poneys, en face de chez elle, un chat noir à la

 

fourrure épaisse, se détachant dans la pleine lune.

 

Elle se contenta de prendre le numéro de l'homme.

 

Le soir-même, elle revit le chat, perché au même endroit. Le toît de tôle luisait

 

comme de la neige sous la lune, et Ming, si c'était lui, observait d'en haut,

 

majestueux et silencieux.  Seul l'immense et très vieux poirier, qui l'été faisait de

 

l'ombre aux poneys, semblait aussi noir que lui, avec ses énormes branches nues

 

tendues vers la lumière de la nuit.

 

Cacao l'appela doucement. Il ne bougea pas, n'eut même pas l'air de l'entendre.

 

Elle se dit que le nom de Ming ne lui était pas familier, Mme de V..... ne lui ayant

 

donné que depuis si peu de temps. Lui avait-elle seulement parlé souvent , et

 

répété son nouveau nom ... Cacao en utilisa beaucoup d'autres, aucun ne sembla

 

l'intéresser.

 

Elle lui montra où elle lui mettait à manger et à boire. C'était facile. Juste à côté de

 

la maison des poneys se trouvait une vaste noyeraie, avec, près du Petit Chemin,

 

une vieille charrette recouverte de tôles rouillées, qui faisait un abri acceptable

 

pour ce qui était depuis longtemps "Le Restaurant des Chats". C'est ainsi que

 

l'appelait son vieux propriétaire, qui avait autorisé Cacao à l'utiliser. De part et

 

d'autre, entre  le plancher de la charrette et le semblant de toît, elle avait fait de

 

longue date des  "barrières à chiens", où seuls des chats pouvaient se glisser,

 

pour empêcher les "chiens de la nuit" de manger leur nourriture. Passaient

 

rarement des chiens errants, seulement des chiens en liberté venant de fermes

 

proches.

 

Dans cette vieille charrette, elle avait nourri de nombreux petits protégés , en

 

avait parfois attrappés, s'ils n'étaient pas trop sauvages, et fait adopter.

 

D'autres préféraient la liberté, elle les soignait comme elle pouvait.

 

Trois soirs de suite, à la même heure, elle vit le chat sur le toît. Et chaque matin, la

 

nourriture était mangée. Le quatrième soir, elle téléphona. M.de V..... vint, Madame

 

ne se déplaça pas, son mari dit qu'elle craignait de prendre froid.

 

M.de V..... n'eut pas plus de succès que Cacao. Le chat noir, du haut de son

 

perchoir, l'ignora superbement. M.de V..... déclara que ce n'était pas Ming, même

 

s'il lui ressemblait beaucoup, persuadé que dans le cas contraire il lui aurait

 

immédiatement répondu.

 

Bien entendu, on ne pouvait voir son épaule.

 

Au bout de quelques jours de repérages, se relayant avec sa fidèle amie Prunie

 

L'Aventurière, Cacao découvrit l'heure à laquelle le chat mangeait dans la

 

charrette. Un peu après deux heures du matin, quand tout était très calme.

 

Ce fut P.L'A. qui réussit à constater, avec la torche électrique, que son épaule

 

avait été rasée, et que les poils commençaient à y repousser, bien que très courts

 

encore. Très fière, Cacao téléphona le lendemain matin à Mme de V....., qui parut

 

contente, mais déclara qu'il était hors de question que son mari vienne voir le

 

chat à deux heures du matin.

 

Assez vexée, Cacao concocta avec P.L'A. une ruse qui leur fit un peu mal au

 

coeur : ne rien mettre à manger un soir. Et le lendemain, à la tombée de la nuit, 

 

secouer des croquettes et faire tinter la gamelle dans la charrette. Puis se cacher

 

et rester très silencieuses. Cela réussit : l'animal, qui n'était pas loin, arriva assez

 

vite pour se restaurer. Elles le laissèrent faire, et au bout de quelques jours, il fut

 

fidélisé à cette heure-là, même s'il faisait sans doute d'autres passages dans la

 

nuit, comme les chats aiment le faire.

 

Cacao rappela Mme de V..., qui répondit qu'elle enverrait son mari le soir suivant,

 

avant dîner. Les filles rangèrent de leur mieux la maison, allumèrent un grand feu 

 

de cheminée, préparèrent la "boîte à chats" et un plateau apéritif aussi chic que

 

possible. P.L'A. apporta même des verres en cristal ancien qui lui venaient de sa

 

grand-mère.

 

Comme elles l'avaient prévu, M.deV..... arriva jusque devant la porte avec sa grosse

 

voiture sans réfléchir qu'il pouvait effrayer Ming.

 

C'est pour cela qu'elles le firent rentrer, asseoir devant le feu, dans l'espoir que le

 

moment de calme serait assez long. Il accepta un verre, mais vite cependant, car

 

il était pressé, ayant un bridge après dîner.

 

Elles lui expliquèrent qu'il fallait s'approcher très doucement s'il voulait réussir à

 

voir l'épaule rasée.

 

Heureusement, Ming était là lorsqu'ils sortirent, à grignoter dans la charrette,

 

P.L'A. l'avait constaté en éclaireur. M.de V..... était en costume de ville et petites

 

chaussures, et il se scotcha littéralement dans la boue de la noyeraie lorsqu'il mit

 

les pieds près de la charrette, pourtant très proche du Petit Chemin.

 

Il reconnut néanmoins que ce chat avait une épaule rasée, ressemblait en tous

 

points à Ming ... mais affirma que ce n'était pas Ming. En effet, lorsqu'il l'appela,

 

plutôt fort, et d'un ton de commandement, la bête sauta de la charrette, et s'enfuit

 

sans demander son reste. M.de V..... affirma qu'il en avait assez vu, et n'avait pas

 

l'intention de revenir voir un chat dans le noir pour se tordre une cheville dans la

 

boue. Il prit congé assez sèchement et les filles se le tinrent pour dit.

 

Pendant quelques temps, elles nourrirent Ming, essayèrent de l'apprivoiser, de le

 

suivre pour voir où il dormait, ce qu'elles ne découvrirent jamais. 

 

Les soirs de pleine lune, elles l'observaient, perché sur le toît des poneys,

 

majestueux et immobile, les ignorant superbement.

 

Le printemps arriva, le grand poirier se remplit de fleurs, et après une nouvelle

 

lunaison, Ming disparut. On ne le revit jamais.

 

Cacao et Prunie L'Aventurière se disent souvent que Ming de V..... fut leur plus

 

gros échec. Mais elles savent au fond d'elles-mêmes qu'il a sciemment choisi

  

la liberté.

 

 

 

 

                              A     PLUS     TARD     . . .

 

 

                                                                                   DANS     L'CAR     . . .         

 

 

 

 

      

 

 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 19:41

 

 

 

 

 

 

 

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        Monsieur et Madame De V ........ étaient  membres d'une des deux familles

 

nobles du village. Ils entretenaient peu de contact avec la plèbe, se bornant à

 

quelques saluts polis.

 

Leur demeure était entourée d'un assez grand parc, clos d'une haie très haute,

 

qui n'empêcha pas, un beau jour, un chat noir angora de s'y présenter.

 

 Perdu depuis quelque temps, il s'était débrouillé pour survivre jusqu'à l'entrée

 

de l'hiver.

 

Lorsqu'il ne trouva plus grand chose à chasser, il se résolut à s'approcher de la

   

maison, et Mme De V ....... l'aperçut quelquefois, sans y prêter grande attention.

 

Elle remarqua néanmoins qu'il était de plus en plus maigre. Il avait l'habitude de

 

monter sur l'appui de fenêtre du salon, d'où il la regardait, occupée à sa lecture.

 

Un après-midi très froid, il osa un léger miaulement, assez plaintif, et  Mme De V ......

 

lui donna quelques restes de viande, qu'il dévora avec avidité.

 

Elle prit l'habitude de le nourrir sur l'appui de fenêtre, et de le regarder la regarder.

 

Arriva Décembre, puis mi-Janvier. Le chat était fidèle au poste.

 

Mme de V ...... supposait qu'il dormait dans quelque grange et n'avait finalement

 

pas si froid que ça.

 

Elle remarqua un jour qu'il était blessé à l'épaule et que la plaie, assez importante,

  

saignait souvent et suintait. Elle ne s'en inquiéta pas, il se léchait, elle pensait

 

qu'il finirait par cicatriser. Le temps passa, il venait sur la fenêtre, mais ne

 

mangeait guère.

 

Elle se dit qu'il se rassasiait de souris dans les granges, et ne s'en fit pas.

 

Puis il ne mangea plus du tout, il la regardait simplement. Elle vit qu'il avait

 

encore  maigri et se traînait. L'observant plus attentivement, elle remarqua

 

que sa plaie était très vilaine et pleine de pus. Elle décida donc de le faire soigner,

 

l'attrappa sans difficulté (il était fort faible) et l'emmena chez le vétérinaire.

 

Il fut examiné, reçut une piqûre d'antibiotique, et un traitement à prendre.

 

Mme de V...... n'aurait pas cru qu'il était presque trop tard. Le vétérinaire lui dit

 

que cela aurait été dommage, car c'était un beau chat, presque de race, et, vue

 

la conjoncture, elle décida de le prendre chez elle.

 

Après concertation avec son époux, elle le baptisa Ming.

 

Dès qu'il fut sur pied, elle appliqua à la lettre les conseils du vétérinaire :  lui faire 

 

son premier vaccin et le stériliser. L'opération eut lieu la veille du départ de M. et

 

Mme V....aux sports d'hiver. Elle souhaitait partir l'esprit tranquille.

 

Le matin de leur départ, de très bonne heure, Ming était encore un peu endormi

 

par l'anesthésie. Mme de V...... l'enferma dans sa petite "chambre", lui laissa deux

 

grands saladiers d'eau, plusieurs bols remplis de croquettes, des bacs à litière ...

 

et partit tranquille.

 

A son retour, quinze jours plus tard, Ming avait disparu. Elle constata qu'il avait

 

très peu mangé. Elle fouilla tous les recoins de la maison, s'attendant plus ou

 

moins à le retrouver mort, l'appela cent fois, pas la moindre réponse, pas de trace

 

du chat.

 

Par où était-il sorti, cela resterait un mystère ...

 

 

 

 

 

                                    A    LA    REVOYURE . . .

 

 

                                                                                  DANS    MA    VOITURE . . .   

 

 

 

    

 

 

 

 

              

 

 

 

 

 

 

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 20:10

 

 

 

 

 

 

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                         VOICI     UNE     HISTOIRE     ENVOYEE     PAR     UNE     LECTRICE :

 

 

 

 

 

                         "  T'AS GRANDI AU COURS DES ANNEES 50, 60, 70 ... ?   

 

                                           COMMENT AS-TU PU SURVIVRE ?  "

 

 

 

" Les voitures n'avaient ni ceintures de sécurité, ni appuie-tête, ni air bag, ni GPS.

 

Les lits à barreaux et les jouets étaient peints avec des laques douteuses

 

contenant du plomb et autres poisons.

 

Il n'y avait pas de sécurité enfants sur les portes de voiture, ni sur les prises de

 

courant, encore moins sur les nettoyants chimiques domestiques.

 

Les parents les planquaient, c'est tout.

 

Il n'y avait pas de casque pour faire du vélo.On buvait à même le tuyau

 

d'arrosage et pas des eaux minérales en bouteilles stériles.

 

On osait aller jouer ...

 

Fallait juste rentrer à la maison avant la nuit.

  

 Il n'y avait pas de portables et personne ne savait où on traînait ...

 

Incroyable ...

 

Nous avions école jusqu'à midi et on rentrait manger à la maison à pied.

 

Eraflures, bras cassés, dents briséees, coudes écorchés, personne ne se

 

serait plaint, personne n'avait tort si ce n'était nous-mêmes.

 

On avalait des sucreries, du pain beurré, des boissons riches en sucre ...

 

On ne parlait pas d'obésité, nous étions actifs.

 

On se partageait à quatre une limonade au goulot, nul n'en est mort.

 

Pas de Play Station, Nintendo 64, Face Book, Twitter, Home Cinema, Wifi,

 

ADSL, Triple Play, Ipod, TV 150 chaînes, portables, ordinateurs, "chats" sur

 

Internet ...

 

 

                                        SEULEMENT DES COPAINS ...

 

 

A pied, à vélo, on allait chez les copains, même s'ils habitaient à des kms ...

 

On entrait sans frapper et on allait faire les c ...

 

Si, si ! Dehors, et tout ça sans surveillance ! Pas possible !

 

On jouait au foot avec une seule cage, et si on perdait, pas de frustration ni de

 

"fin du monde".

 

Il y avait bien des élèves un peu en retard qui redoublaient. Baahh ... Personne

 

n'allait chez le psychologue ou le psychopédagogue.

 

On ne parlait pas de problèmes de concentration ou d'hyperactifs.

 

On redoublait simplement l'année et chacun avait sa chance.

 

Nous avions : -- Libertés

 

                         -- Revers

 

                         -- Succès

 

                         -- Devoirs ...

 

                                                          ... Et on apprenait à faire avec.

 

 

 

LA SEULE VRAIE QUESTION : COMMENT AVONS-NOUS FAIT POUR SURVIVRE ? ? ?

 

ET AVANT TOUT :

 

COMMENT AVONS NOUS PU DEVELOPPER NOTRE PERSONNALITE ? ? ?  " 

 

 

 

            

 

 

                  UN GRAND MERCI A VIKKI DE NOUS AVOIR ENVOYE  CE TEXTE !

 

 

 

 

 

                                                 A     BIENTÔT   . . .

 

 

 

 

 

                                                                                 DANS L'HELICO . . . 

                                 

 

     

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 19:31

    

                                                              

                               link                                 V O I C I       L A       S U I T E  . . .

                                       

 

      

 

 

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--   Comment ça la meilleure ? dit Cacao .

 

--   Mon après-midi avec la mamie.

 

Prunie L'Aventurière ménageait ses effets et semblait très satisfaite.

 

--   J'y suis allée pour l'aider à préparer le dîner et mettre la table.

 

Le papi a tué deux sangliers, ce soir c'est ripaille. Ils ont invité la fille, le gendre,

 

le petit-fils, tous deux chasseurs, la petite-belle-fille, comme ils disent, et le bébé,

 

leur arrière petit-fils, qui a sept mois, et s'appelle Jules ...        

 

-- Oui, oui, dit Cacao, les vieux prénoms reviennent à la mode. Ils n'étaient pas

 

obligés de choisir Jules quand même...

 

-- Tu vois que ce prénom est facile à retenir ! Ecoute la suite.

 

Le sanglier sera cuisiné par sa fille, la mamie en est incapable dans son état, et

 

moi je ne cuisine pas le gibier. Je devais juste présenter les entrées et faire un

 

gâteau.

 

Ce que j'ai fait sans problème. Je la laisse m'aider, je mesure la farine, elle

 

casse les oeufs comme elle peut, je nettoie, ça fait rien, et elle touille.

 

Ca la rééduque. Bref, le gâteau était au four ... Sais-tu que si j'ai le malheur d'ouvrir

 

la porte du four, pour contrôler la cuisson, elle crie !

 

-- Mais pourquoi ?

 

-- A cause de sa maladie... Et je dois faire très attention, car quand elle crie, le papi

 

sort de la véranda, fou furieux, en demandant ce que je lui ai fait ...

 

Il ne peut pas admettre qu'elle crie pour rien ...

 

Donc le gâteau cuisait ... Et j'ai commencé à mettre la table. Elle sait m'aider

 

depuis que j'ai eu l'idée de lui dessiner une assiette, un verre, et les couverts en

 

bonne position. Parce qu'avant, elle savait compter les convives, prendre le

 

nombre de verres nécessaires, etc ... mais plus les placer ?

 

-- Comment, plus les placer ?

 

-- Depuis son accident, elle est désorientée. Elle met tout n'importe comment sur

 

la table. Mais avec mon dessin, ça va mieux, elle réussit à reproduire le modèle.

 

Sauf qu'elle oublie de changer de côté de table et donc de tourner le dessin.

 

Le côté opposé est donc mis à l'envers, ce qui fait que les verres se retrouvent

 

au bord de la table, et les couverts piquent vers l'extérieur.

 

Dès que j'essaie d'arranger la chose discrètement, elle crie, le vieux sort de la

 

véranda, fou furieux ... et ainsi de suite ...

 

Comme il est bourré, il ne comprend rien à mes explications, la mémé crie de

 

plus belle ... et heureusement que moi je ne perds pas les pédales ... je me rends

 

compte qu'il est moins une avant que le gâteau ne brûle...

  

Vite, je le sors du four, ce qui la fait crier un peu plus, puisque j'ouvre la porte.

 

Mais ouf ! En voyant le gâteau, elle est fascinée, sauf que je dois l'empêcher d'en

 

manger tout de suite, puisqu'il y a des invités, et surtout qu'il est brûlant.

 

Quand le vieux la voit faire, essayer de le manger illico, il tourne les talons et

 

repart dans sa véranda astiquer ses fusils. Parce que là, il ne sait plus quoi dire.

 

... Il comprend quand même qu'elle a, comme on dit chez moi, un sacré

 

"pet au casque".

 

( Cacao réalisa que P.L'A., quel que soit son pays d'origine, ne venait décidemment

 

pas de L.A... Parce qu'elle était sûre qu'en anglais "pet" ne voulait pas du tout dire

 

la même chose.)

 

-- Donc, reprit Prunie L'Aventurière, le vieux s'était décidé à nous laisser en paix.

 

Tout serait bientôt près, et je pourrais enfin partir !

 

Il ne manquait que les serviettes et les chaises. La mamie recompta : moi, mon

 

mari, ma fille, mon gendre, mon petit fils, ma petite belle-fille, ça fait six.

 

Elle avait déjà compté à chaque fois pour les assiettes, les verres, etc... Elle

 

prend six serviettes, je la laisse faire, elle ne risquait pas de les casser ..

 

Et hop ! Sans sommation, elle se met à crier : Le petit ! Le petit ! On a oublié le

 

petit !

 

Là, le vieux sort, fou furieux etc ...

 

Elle continue son monologue : comment il s'appelle déjà ce petit ?

 

... Donc, ça tourne au dialogue (de sourds) puisque le pépé se met à lui hurler

 

dessus : Jules, il s'appelle Jules ! Bon sang de bonsoir on te l'a dit cinquante fois,

 

c'est pas compliqué quand même ...et zou ! le voilà retourné dans sa véranda ...

 

Elle veut à toute force mettre un septième couvert. Je lui affirme que ce n'est pas 

 

la peine, qu'elle sait bien que le petit mange sur sa chaise haute, dans sa petite

 

assiette, des choses moulinées.

 

Elle reconnaît que j'ai raison. Ouf !

 

Et elle se met en devoir d'aller chercher deux chaises supplémentaires dans le

 

couloir. Puisqu'il n'y en a que quatre autour de la table de la salle à manger, ce 

 

qu'elle a soigneusement vérifié en les comptant deux fois, une par une. C'est vrai

 

qu'elle me fait pitié, elle fait beaucoup d'efforts malgré tout...

 

Hop ! Elle traîne la première chaise, ce n'est pas facile pour elle, car elle a un côté

 

un peu paralysé...  Elle repart chercher la seconde, je la laisse faire, vu qu'elle a

 

refusé mon aide. Elle la place, je me dis que je vais enfin pouvoir partir ...

 

... Et là, elle se met à crier : Le petit ! le petit ! On a oublié le petit ! Comment il 

 

s'appelle déjà ce petit ?

 

... Le vieux arrive, fou furieux, et moi, comme je n'en pouvais plus, je me mets à

 

hurler plus fort qu'eux : Mais enfin, le petit, il a sept mois, il va pas manger du

 

sanglier à table, il s'appelle pas Obélix !

 

Alors là, fascinée, le regard soulagé par ce mot évident et familier, elle cesse de

 

crier, et me dit très gentiment, avec reconnaissance :

 

-- Vous avez raison ! Obélix ! Il s'appelle Obélix !

 

... Le vieux, qui n'arrive plus du tout à suivre, retourne dans sa véranda. Moi, je dis

 

au revoir à la mamie, et depuis je me fais du souci ...

 

-- Mais pourquoi donc, demande Cacao !

 

-- Parce que j'ai peur qu'elle se souvienne. Et qu'au cours du repas elle appelle

 

le petit Obélix devant tout le monde. Si on lui demande pourquoi, elle répondra

 

que c'est moi qui lui ai dit qu'il s'appelait comme ça ... Comme il est assez gros,

 

la fille et la petite belle-fille sont capables de me faire virer. Et moi j'ai besoin de

 

ce travail, même s'il n'est pas tous les jours rigolo ...

 

-- Ne t'inquiète pas, dit Cacao, entre deux crises de rire, comment veux-tu qu'elle

 

s'en rappelle trois heures plus tard !

 

... Prunie L'Aventurière aurait bien voulu la croire, et rire vraiment de bon coeur

 

avec elle ... 

 

 

 

 

   

                    A          BIENTÔT   . . . 

 

 

 

 

                                                       SUR           MON     (petit)     VELO . . .

 

 

 

 

                                                                                                                    (dans la tête...) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 19:25

 

 

 

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 Toc ! Toc ! Toc ! On frappe chez Cacao ! Qui cela peut-il bien être ?

 

--  Tiens ! Prunie L'Aventurière ! Enfin Vendredi Soir ! Tu es sans doute bien

 

fatiguée !

 

--  Oh oui ! Surtout les jambes !  Mais je suis passée quand même te raconter

 

une petite anecdote ...

 

Tu sais que je travaille un peu chez la famille "Affreux, sales et méchants" depuis

 

que la mamie a eu un accident vasculaire cérébral, à force de se boucher les

 

carotides avec de la graisse et de la gnôle ...

 

Le papi lui, il tient le coup, pourtant il fait "chabrot" 4 ou 5 fois, il boit donc bien

 

plus de pinard que de soupe. Lorsque je vais remplir la bouteille au jerrycan en

 

plastique, je trouve le sol toujours plein de vinasse. Ca prouve qu'il recharge

 

son litron en mon absence, parce que moi, si par hasard j'en renverse, je nettoie ...

 

Enfin, passons ... tu connais le bonhomme. Il passe sa semaine à nettoyer et

 

graisser son fusil dans la véranda et le dimanche, il va à la chasse avec ses

 

potes, complètement bourré. Il a déjà eu deux accidents en coupant la Nationale

 

sans s'arrêter. Ils font comme ça, les chasseurs, ils se suivent, et ils foncent !

 

Cacao connaissait les gaziers, tous les dimanches de chasse ouverte, à la tombée

 

de la nuit, ils passaient en cohorte, à fond les manettes sur Le Petit Chemin

 

devant sa maison. Lorsque Maurice tardait à rentrer, même si elle l'appelait

 

longtemps en tapant la cuillère contre son bol, elle prenait la lampe électrique

 

pour aller voir s'il n'était pas en marmelade sur Le Petit Chemin ...

 

En plus, dit Prunie, pour ces deux accidents, il y a eu des blessés. La dernière fois,

 

c'était une dame qui, pour l'éviter, était montée sur la glissière de sécurité.

 

La voiture était en équilibre sur deux roues, les témoins lui criaient de ne pas

 

bouger, d'attendre les pompiers, de peur qu'elle ne bascule.

 

Langue De Vipère, qui revenait du Thé Dansant avec Gigi La Vamp, m'a dit que la

 

pauvre dame était terrorisée. Elle a eu le volant enfoncé dans l'estomac, et a porté

 

une minerve plusieurs semaines.

 

 Et c'est à elle que les gendarmes ont fait l'alcootest avant qu'on ne l'embarque

 

pour l'hôpital ! Le pépé faisait le malheureux en disant qu'elle roulait trop vite et

 

lui avait coupé la route. Et tu sais quoi, comme il ne pouvait plus se retenir, il a fait

 

pipi contre sa voiture,  devant eux, en se tournant juste un peu !

 

Tout le monde l'a vu faire ! L.D.V. était outrée !

 

Mais ce n'est pas pour ça que je suis passée. J'en ai une meilleure à te raconter !

 

Tu vas bien rire ... même si ça me fait faire un peu de souci ...

 

 

 

 

 

 

 

                     A          TRES          VITE     . . .

 

 

 

 

                                                                                       LA          SUITE     . . .

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 23:42

 

 

 

 

                         P A T T Y   N O U S    E N V O I E   C E T T E   H I S T O I R E    D R Ô L E  . . ..

 

                        B E L L E   C H U T E , T R E S   S I M P L E ... M A I S   Q U I   S O U L A G E  !

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

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 Une petite vieille est à la caisse d'une grande surface, où la caissière est occupée à pointer ses achats.

 

 Derrière elle, un "sale gamin", de 9 ou 10 ans, pousse le caddie de sa mère dans les pieds de la

 

 vieille dame...

 

Une fois, deux fois, trois fois... La bonne vieille se retourne et demande au gamin d'arrêter.

 

 Le gosse continue volontairement, une fois, deux fois, trois fois...

 

 La vieille s'en prend alors à la mère : "VOUS NE POURRIEZ PAS LUI DEMANDER D'ARRÊTER,

 

 MADAME, SVP ? VOTRE GOSSE ME FAIT TRÈS MAL !"

 

NON ! dit la mère, ma méthode d'éducation consiste à le laisser faire tout ce qu'il veut, sans interdit,

 

pour qu'il  prenne conscience tout seul du tort qu'il fait aux autres. C'est plus efficace."

 

Derrière la mère et son fils, un jeune homme de 19 ans attend son tour avec quelques courses...

 

 Il a un pot de confiture de groseilles rouges à la main.

 

 Il dévisse calmement le pot de confiture et le déverse sur la tête de la mère du sale gosse. 

 

 La mère se retourne, furieuse !

 

 L'ado la regarde en riant :

 

VOILÀ, dit-il, MOI, J'AI ÉTÉ ÉLEVÉ COMME VOTRE FILS, JE ME COMPORTE DONC COMME JE VEUX !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                              A                        P   L   U  S   . . .

 

 

 

 

 

                                                                           D A N S                    L'  A  U T O B U S  . . .            

 

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 20:34

 

 

 

 

 

 

                                                                            
                                                                                                 

 

 

 

 

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             Toc ! Toc ! Toc ! On frappe chez Cacao ! Qui cela peut-il bien être ?

 

Tiens ! Prunie L'Aventurière ! Quel plaisir de te revoir ! Quel bon vent t'amène ?

 

             --    Oh, pas grand-chose ! Juste une petite anecdote ...

 

             --    Assied-toi donc P.L'A. et raconte ... Veux-tu un thé ? 

 

             --    Volontiers ! J'ai très soif ... et je suis rompue ... Mais aujourd'hui j'ai fait

 

une découverte  ...  Sais-tu pourquoi les personnes âgées chez lesquelles je travaille

 

continuent à regarder Derrick depuis des décennies sans se lasser ? Non ?

 

Moi non plus je ne le savais pas, du moins je ne le comprenais pas ...

 

Comment ai-je pu mettre aussi longtemps à réaliser ! Pourtant, depuis des années,

 

en début d'après-midi, je n'ai pas le droit de passer l'aspirateur, ni de faire des travaux

 

un peu bruyants. Je peux seulement faire la poussière dans le salon, ou alors repasser,

 

tout en regardant, comme eux ... Derrick ...

 

Et je suis bien placéc pour savoir que les mêmes personnes, auprès desquelles je regarde

 

le même épisode, l'ont déjà vu maintes et maintes fois ... 

 

En plus, elles me le disent  : je crois que je l'ai déjà vu, j'ai lu le résumé, mais je ne m'en 

 

souviens pas ...

 

Depuis toujours, je trouvais cela curieux, surtout chez ceux qui, pour tout le reste, ne

 

perdent absolument pas la mémoire.

 

Je supposais qu'ils ne se souvenaient pas parce qu'ils s'endormaient assez vite devant

 

leur télé ... c'est à l'heure de la sieste ... Mais quand même, ils ne sommeillaient pas à

 

chaque fois, souvent ils faisaient deux ou trois mots de commentaire appréciateur ... 

 

Et puis, de temps à autre, je risquais un "Vous dormez, Mme Machin ?" ou un "Et alors M.

 

Duschtroumpff, mais vous ronflez !" ... Et je parlais assez fort !

 

La réponse venait, presque immédiate ... presque ...

 

"Non, non, je suis, je suis ..."

 

Et bien, ma chère Cacao, crois-moi si tu le veux, la vérité est qu'ils s'endorment, oui, pas

 

forcément longtemps, et pas tout le long de l'épisode, car ils luttent ferme pour suivre ...

 

       Mais le SECRET est qu'ils ne S'ENDORMENT PAS AU MÊME MOMENT !

 

Voilà pourquoi ils n'arriveront jamais à reconstituer l'histoire dans leur tête !

 

Et sont  ravis de voir et revoir en boucle ce qui leur est à la fois familier et nouveau  ... 

 

Le suspens est toujours là !

 

" Et puis vous savez, P.L'A... c'est pas comme chez les américains, on ne voit pas sans

 

arrêt du sang et des tueries ... Non, vraiment, j'aime beaucoup Derrick ! Pas vous ? "

 

 

 

 

Cacao trouva cette découverte fascinante ...  P.L.A. avait trouvé la clef de l'énigme ... 

 

qu'elle-même cherchait en vain depuis des années ...

 

Silencieuse maintenant, P.L.A. buvait son thé à petites gorgées. Maurice rêvait, enroulé

 

comme un escargot sur son fauteuil, Marcella baillait ... et Sloopy, comme à son habitube

 

quémandait un bout de biscuit ...

 

Soudainement P.L.A. ajouta, d'un ton définitif : pour " Le Renard ", c'est pareil, et même

 

pour Schimanski ... "   

 

 

 

 

 

 

            

                        A       TOUT       A       L'HEURE  . . .

 

 

 

 

 

 

                                                                              DANS       L'ASCENSEUR  . . .

                               

                 

 

 

    

 

 

 

 

 

 

 

            

 

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 19:43

 

 

 

 

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                          Aux  petites lueurs de l'aube, ce matin du 21 Juin, Cacao était

 

dans la noyeraie. Les gamelles étaient mangées, mais comme d'habitude ses

 

appels restaient sans réponse.

 

Ce serait pour ce soir, avec Prunie L'aventurière elles s'en étaient persuadées

 

la veille devant le feu de cheminée.

 

La journée fut longue, puis elle attendit P.L.'A. Elles avaient décidé d'y aller en 

 

voiture, et de se garer le plus près possible des noyers, car si elles attrappaient

 

Miso, elles craignaient trop qu'il leur échappe et disparaisse à nouveau.

 

Cacao conduirai , P.L'A. serait chargée de tenir le chat, à tout hasard elles avaient

 

pris un panier de transport, mais si la bête gigotait trop, il ne serait pas facile de

 

l'y faire rentrer.

 

Elles se garèrent et mirent leurs doudounes malgré la chaleur. Dans leurs poches, 

 

les gants de moto attendaient d'être utiles ...

 

Pas de Miso en vue dans la noyeraie. Elles appelèrent, agitèrent les croquettes,

 

puis s'assirent un moment. Il faisait très doux, ce premier soir de l'été donnait

 

des envies de bonheur, mais l'inquiétude les empêchait d'en profiter .

 

22h approchaient, la nuit serait bientôt là, même si le soleil couchant idéalisait

 

le paysage dans sa lumière orangée.

 

Elles reprirent leurs appels, très fort à cause du bruit de la circulation. Ce serait

 

pire à partir du 1er Juillet, et puis Miso, chat d'appartement, saurait-il survivre

 

longtemps dans la nature ? Quoi que ... Les animaux s'adaptent, les réflexes

 

ancestraux reviennent ... le grand danger restait la route.

 

Les voitures passaient par vagues, il y avait quelques instants de calme, puis

 

les bruits de moteur grandissaient à nouveau. A chaque petite accalmie, vite

 

elles appelaient, encore plus vite elles écoutaient.

 

Après le troisième appel, un miaulement très fort, et répété, se fit entendre. Il

 

ne venait pas de loin, mais d'où ? A chaque moment de silence relatif, elles

 

tentaient de repérer la direction du miaulement. En fait, il semblait venir de 

 

l'autre côté de la route, de tout près ...et de haut ! 

 

Elles levèrent les yeux et aperçurent, perchée sur la falaise, une minuscule

 

tache noire qui miaulait de toutes ses forces. Que faire, comment atteindre le

 

chat ? Si on l'appelait de nouveau, s'il descendait et traversait la route, il se

 

ferait écraser sous leurs yeux, elles en étaient sûres ...

 

Tant pis, c'était à elle d'y aller, de trouver le moyen de grimper ... et ensuite ?

 

Elles traversèrent, tout en parlant au chat, qui ne cessait de répondre.

 

Il se trouvait juste au-dessus du virage où sa maîtresse avait eu son accident ...

 

Peut-être guettait-il de là-haut chaque nouvelle voiture, espérant son retour ...

 

On pouvait contourner la falaise, et grimper par un genre de faux petit sentier

 

très étroit et dangereux. Cacao avait toujours eu le vertige, mais, bravement,

 

elle suivit P.L'A. dans son escalade. En bas, dans le creux de la vallée, il faisait

 

presque noir, mais plus on montait, mieux on y voyait. Ces minutes furent

 

extraordinaires, elles s'élevaient, hors du temps, vers le soleil couchant ...

 

Surtout ne regarde pas en arrière, ni en bas, se répétait Cacao.

 

Prunie avançait, elle fut bientôt très prés du chat, qui recula. Elle ne bougea

 

plus, lui parla. Tout doucement, elle sortit de sa poche une poignée de 

 

croquettes, pour l'appâter. Elle les posa au sol, fit quelques pas en arrière et

 

s'accroupit. Cacao la vit enfiler ses gants de moto ... Le chat alla vers les

 

croquettes, surveillant Prunie. Allait-elle bondir ? Cacao la vit dans sa tête

 

basculer "par-dessus bord", le chat dans les bras, et s'écraser sur le bitume.

 

Le vertige la submergea, elle ferma les yeux ... Non, ça ne pouvait pas arriver.

 

Tout irait bien ... tant de fois dans sa vie Cacao s'était répété ces mots : mais

 

non, tout ira bien maintenant ... et tant de fois une catastrophe s'était produite ...

 

Elle se força à regarder. Prunie bondit une première fois, rata son coup. Le chat

 

recula, effrayé. Elle continua à avancer, accroupie, les croquettes dans la main,

 

très lentement, au ras de la falaise ... et au ras du chat ...

 

Quelle aventurière, cette Prunie, se disait Cacao, plus morte que vive !

 

 Il l'observait, fasciné ...

 

Prunie savait très bien faire de petits miaulements, en cela Cacao l'égalait.

 

Quelques secondes plus tard, elle caressait la bête. Elle ne se pressa pas, il

 

mangeait dans sa main . Puis il tourna autour d'elle, toujours accroupie, et se

 

frotta, d'abord une fois, un peu timidement, puis plusieurs. Il tournait, tournait,

  

et Cacao l'entendit ronronner. Prunit le prit doucement, et tout en se relevant,

 

le fit passer à l'intérieur de sa doudoune, laissant juste sa tête sortir.

 

C'était risqué, mais Miso ne tenta pas de fuir. La descente fut plus difficile que 

 

la montée, Cacao, en tête pouvait s'accrocher avec ses deux mains aux rares

 

genévriers près du sentier. Prunie n'en avait qu'une. De l'autre, elle bloquait Miso.

 

Plus on descendait, plus il faisait sombre. De retour à la "civilisation", le bruit

 

des moteurs s'amplifiait. Mais les phares des voitures arrivant en face aidaient

 

un peu finalement ... Cacao chuchota à son amie qu'elle revenait le plus vite et

 

le plus près possible avec la voiture, mais toutes deux savaient déjà qu'il serait 

 

impossible, en plein virage, de s'arrêter au bas de la falaise, sauf à vouloir se

 

suicider.

 

Il faudrait donc que Prunie traverse songeait Cacao en courant maintenant vers

 

la voiture. Et que le jeune Miso, affolé par le bruit, ne saute pas au milieu de la

 

circulation, pour, s'il en réchappait, s'enfuir on ne sait où ...

 

Cacao, au volant, arriva à toute vitesse au bout du petit chemin qui débouchait

 

sur la Nationale. 

 

Elle vit Prunie, écoutant les moteurs. Lorsqu'elle entendit que c'était possible,

 

elle s'élança et commença à traverser la route. Cacao l'admira de ne pas courir

 

pour ne pas effrayer le chat, qu'elle tenait serré très fort contre sa poitrine.

 

Comme elle devait avoir chaud dans sa doudoune ! Cacao elle-même était  en

  

sueur, mais n'avait pas le temps de se déshabiller. Côté passager, elle ouvrit

 

la portière, et ... un énorme camion descendant la côte lui boucha la vue.

 

Elle n'eut pas le loisir d'avoir longtemps peur de ce qui pouvait se passer sans

 

qu'elle le voie, car 1/4 de seconde plus tard Prunie avait déjà sauté dans la

 

voiture et réussi à refermer la portière sans lâcher le chat ...

 

Il n'y eut pas besoin de boîte de transport, car, dès que Cacao eut reculé au

 

calme du petit chemin, Miso se montra très affectueux, d'abord avec Prunie,

 

puis avec elle. Il  "poussait" avec sa tête contre leurs mains quand on le

 

caressait. Il grignota encore quelques croquettes, but docilement quelques

 

gorgées d'eau, et ne bougea pas des genoux de Prunie lorsque la voiture se

 

mit doucement en route. Les phares éclairèrent ce qui avait été des bordures

 

pleines de fraises des bois, on repassa devant la maison de Cacao, se disant

 

en riant de bon coeur que si Maurice savait qui on caressait dans la voiture ...

 

Et l'on arriva chez l'amie artiste-peintre de Cacao, celle dont on a parlé au

 

début de notre histoire. 

 

Cacao sonna, laissant Prunie avec son nouvel adorateur dans la voiture.

 

Si l'amie ne dormait pas encore, ce qu'elle affirma, elle le cachait bien. Car

 

elle mit vraiment longtemps à répondre, et lorsqu'elle ouvrit, sembla un peu

 

ébourriffée ... En tout cas, on ne vit pas trace de son mari ... mais on entendit

 

derrière une porte un "léger" ronflement assez éloquent.

 

L'animal fut promptement enfermé et installé dans la petite pièce préparée

 

depuis longtemps à cet effet. Rien ne manquait à son confort, vous le supposez

 

bien. Il y resta trois jours, avec de nombreuses visites ... Le matin du quatrième

 

jour, l'amie de Cacao raconta qu'il dressa l'oreille en entendant une voix ...

 

Celle de sa maîtresse qui arrivait, guidée par Cacao. Les retrouvailles furent

 

celles que vous imaginez ... et depuis ce temps-là, Miso coule des jours heureux

 

auprès de sa maîtresse qui, jamais, plus jamais, ne l'emmène en voiture ...

 

 

 

 

 

                           A            PLUS . . .

 

 

 

 

                                                           DANS            L'  AIRBUS . . .

 

 

    

 

 

 

  

       

    

 

 

 

    

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 20:33

                                                                                                                                                                                                     

 

                                                                                                                                                        

                                                                                                                                                                

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                 La journée du 20 Juin fut très chaude. L'après-midi, la chaleur devient

 

oppressante. Cacao, au frais dans sa maison attendait avec impatience que 

 

Prunie L'Aventutière rentre enfin du travail. En ce temps-là, celle-ci travaillait

 

dans une usine, et ne finissait qu'à 21h .

 

Vers 20h, le tracteur tirant la charette de foin passa à plusieurs reprises.

 

Incroyable ! L'herbe avait séché dans la journée et serait à l'abri ce soir !

 

C'était prudent. Le ciel s'obscurcissait, l'orage tournait, Il faisait de plus en

 

plus lourd. Pourvu que le temps tienne, pourvu que le tonnerre aille gronder

 

un peu plus loin ...

 

Lorsque PL'A. monta dans sa voiture à 21h10s, quelques gouttes claquaient

 

déjà sur le pare-brise. Lorsqu'elle arriva devant chez Cacao, 10mn 23s plus

 

tard, elle ne put même pas descendre. Cacao la regardait derrière sa fenêtre.

 

Il n'y avait rien d'autre à faire. Ce fut un véritable déluge, avec des coups de

 

tonnerre et des éclairs simultanés ... Elles se firent un petit signe, toutes deux

 

songeaient au Petit Miso. Avait-il trouvé un abri ? Avait-il très peur ?

 

Lorsqu'enfin l'accalmie arriva, il faisait nuit noire. Elles se mirent pourtant en

 

route, avec leur panoplie habituelle : torche électrique, boîte, croquettes, eau,

 

gamelles neuves ...

 

La noyeraie était gorgée d'eau, de la Nationale descendaient vers le pré fauché

 

du matin plusieurs petits ruisseaux boueux ... La route était très silencieuse, 

 

leur permettant pour une fois d'écouter les réponses à leurs appels ...

 

Ecouter, oui, mais pas entendre car il n'y eut aucune réponse ...

 

Sur la Nationale, les voitures commençaient à repasser, de plus en plus

 

nombreuses, quelques camions aussi, certains, comme toujours, faisant la course

 

dans la descente ...

 

Il n'y avait plus rien à faire ce soir-là, sinon laisser les petites gamelles pleines

 

à l'endroit habituel ...

 

Demain serait un autre jour, et peut-être ...

 

Ce serait le 21 Juin, et ce serait l'été ... 

 

Lorsqu'elles arrivèrent chez Cacao, elles frissonnaient. La température avait

 

terriblement chuté. P.L'A n'avait pas mangé. Cacao fit du thé et entreprit de lui

 

préparer un petit en-cas. Elles allumèrent la cheminée, et Maurice et Marcella

 

les rejoignirent près du feu...

 

 

 

 

 

                        A          S U I V R E  . . .

 

 

 

 

 

 

                                   E T . . .  A           D E M A I N . . .

 

 

 

 

 

 

                                                                         D A N S          L' T R A I N . . .

 

 

 

 

 

                                                                              

        

 

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 07:21

 

 

 

               CE 14 FEVRIER, CACAO PARTICIPE AU DEFI D'EVY

 

          " POETES, A VOS PLUMES : THEME : LA SAINT-VALENTIN "

 

            . . . LE MOMENT OU JAMAIS D'ËTRE ROMANTIQUE . . . 

 

 

         

 

 

 

 

 

 

 

 

      Scarlett O'Hara et le Capitaine Butler. . . "GONE WITH THE WIND". . . "Autant en emporte le vent"

 

 

 

 

                            

   

 

 

 

 

    V a l e n t i n e   et   s o n    V a l e n t i n 

 

 

 

C'est par un miracle certain

 

Que par hasard un beau matin

 

Le jeun' gars nommé Valentin   

 

Rencontra cette Valentine.

 

 

 

Il venait d'un pays lointain

 

Elle était Princesse de Chine.

 

Il avançait d'un air mutin

 

Elle se sentait l'âme câline.

 

 

 

Il l'aima un temps incertain                           

                                    

Elle l'aima plus qu'il ne devine

 

Mais leurs pays étaient lointains

 

Et puis la Muraille de Chine ...

 

 

 

Le temps passa c'était certain

 

Il y eut bien d'autres Valentines

 

Peut-être autant de Valentins

 

Et il en perdit son latin.

 

 

 

Elle perdit un peu sa bell' mine

 

Derrière la muraille de Chine

 

Continuèrent des temps incertains

 

Plus de trace du Valentin.

 

  

 

Il revint un soir l'air hautain

 

Briser la muraille de Chine

 

Puis rentra en pays lointain

 

En oubliant l'âme câline.

 

 

 

Elle resta face à son destin

 

Espérant le jour incertain

 

Où pris d'une impulsion divine

 

Il quitterait sa Valentine.

 

 

 

Car bien sûr comme on l'imagine

 

Il vivait en pays lointain

 

Avec sa fausse Valentine

 

Et il en perdait son latin.

 

 

 

Et elle la Princesse de Chine

 

Evidemment chaque matin

 

Faisait semblant d'être divine

 

Auprès de son faux Valentin.

 

 

 

Qui pourra dire ce qu'il advint

 

De Valentin et Valentine

 

Trouvèrent-ils un nouveau matin

 

Derrière la muraille de Chine ?

 

 

 

 

 

 

     

 

 

                                          Cacao, 14 février 2011.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                        

 

 

 

                                 

 

 

 

Cette image me fait penser à celles du film d'Alain Resnais

" L'année dernière à Marienbad " (1961) d'après le scénario (ciné-roman)

d'Alain Robbe-Grillet. . . Alors suis "obligée" de mettre le si beau

" Marienbad " de Barbara. . .

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